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ERIC BIBB pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 26 mars 2007
 

Diamond Days
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2006) 
Durée 49’35 – 12 Titres 

http://www.ericbibb.com
http://www.myspace.com/ericbibb 
http://www.bluesweb.com

Longue silhouette filiforme et dégingandée, charme naturel, finger picking d’une rare finesse, tels sont les mots qui viennent spontanément à l’esprit dès lors que l’on évoque Eric Bibb, un des fers de lance de la nouvelle génération des bluesmen acoustiques ! Né sous une bonne étoile, Eric n’est autre que le fils du chanteur de folk Leon Bibb, le neveu du pianiste du Modern Jazz Quartet John Lewis et le filleul du chanteur de gospel Paul Robeson et a traversé avec ses guitares la totalité des continents, portant à leurs côtés la bonne parole d’un blues à la fois respectueux des traditions et très actuel. Avec une douzaine d’albums à son actif, l’artiste s’installe très naturellement entre l’ami et modèle Taj Mahal et Keb’ Mo, insufflant à son jeu de multiples influences telles que le folk ou même la pop et lui donnant une touche jazzy et nonchalante particulièrement attachante. Enregistré et produit par le multi-instrumentiste Glen Scott entre l’Angleterre, la Suède et le Canada, « Diamond Days » s’articule autour de la guitare et de la voix de l’artiste et se pimente de l’apport des musiciens qui viennent se greffer au projet … 

C’est sans aucun doute son album le plus abouti et le plus personnel que nous présente Eric Bibb, celui pour lequel il aura fallu qu’il pique sa plume dans son sang pour en tirer des textes retraçant son vécu le plus intime et ses souvenirs les plus lointains … Portées par un jeu de guitare aussi ingénieux que séducteur, les chansons empruntent une goulée d’harmonica, un trait de trompette, un soupçon de guitare slide ou une nappe de melodica et laissent exploser toutes les subtilités d’une voix chaude, riche et complexe à laquelle il est impossible de résister. Impressionnant de classe sur « Tall Coton », Eric Bibb déroule ensuite un long tapis de futurs standards parmi lesquels on remarque bien évidemment le plus aguicheur d’entre tous, le magnifique « Shine On », mais aussi des pièces hautement séduisantes comme « Destiny Blues », « Storybook Hero », « Diamond Days », « Dr Shine », « Heading Home », « Buckets Of Rain » ou encore l’exception live de l’ouvrage, « In My Father’s House », où l’on remarque la présence de Dave Bronze, le bassiste qu’il partage avec un autre Eric, Anglais celui là, le grand Clapton. Sans jamais devenir racoleur, le New Yorkais en impose par une présence qui passe aussi bien à la scène que sur album et plus l’ouvrage défile dans la platine, plus on a l’impression d’être assis dans la même pièce que ce grand musicien, de devenir le centre du monde et d’avoir la chance inouïe d’être l’unique spectateur d’un concert privé pendant lequel il nous regarde les yeux dans les yeux. Un treizième titre en bonus, « Worried Man Blues », et une promenade vidéo dans Paris avec l’artiste à la rencontre de son luthier favori et vous n’aurez plus à vous demander pourquoi ce monument du blues roots travaillé avec une âme de pionnier a connu les plus grands honneurs de la part des magazines Jazzman et de Jazz Mag en décembre dernier … Un album à conserver à proximité immédiate de la main !