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COLLECTION D’ARNELL-ANDREA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 24 mars 2007
 

Exposition eaux-fortes et méandres
(Prikosnovenie – 2007) 
Durée 58’20 – 11 Titres 

http://cdaa.free.fr
http://www.prikosnovenie.com

Créé en 1986 par Jean-Christophe d’Arnell et Chloé St Liphard, Collection d’Arnell-Andréa est un groupe qui a sorti un premier maxi deux ans plus tard et qui a imposé un nouveau climat musical hypnotique tracé dans une lignée proche des Cocteau Twins ou de Dead Can Dance. Confirmée par la sortie d’un premier album composé avec pour référence première « Le Grand Meaulnes » d’Alain Fournier, l’originalité du groupe ne cessera plus d’être remarquée par le public et par les médias qui salueront avec un enthousiasme jamais démenti la douzaine d’albums qui précède cette toute nouvelle « Exposition eaux-fortes et méandres ». Entourés de Carine Grieg aux claviers, Thibault d’Aboville au violon, Xavier Gaschignard au violoncelle, Vincent Magnien aux guitares et Franz Torres-Quevedo à la basse, la chanteuse et le claviériste/batteur confirment que leur univers est un étage au-dessus de celui du commun des mortels et signent un recueil de onze tableaux, preuve s’il en fallait que tout peut être matière à créer de la musique …

Présenté sous la forme d’un catalogue d’exposition de peinture, le tout nouvel ouvrage de cette formation établie dans le Loiret revisite entre Français et Anglais les peintres des deux derniers siècles, mettant à l’honneur les créations de Charles-François Daubigny, de Camille Pissaro, de Nicolas Mecheriki, de Jules Breton ou de Jean-François Millet avec un réel talent, au point que l’on se sent très vite porté vers la découverte d’œuvres comme « Crépuscule sur la Loire » (Richard Boutin) dont un détail orne la pochette mais aussi vers d’autres plus connues comme « L’angélus » (Millet) ou « Femmes portant du foin sur une civière » (Pissaro). Ecorchée et sombre, la voix de Chloé impose lors de sa rencontre avec les cordes des images d’une façon presque évidente et si le thème directeur n’était pas aussi clairement annoncé, on sentirait pratiquement aussi naturellement l’ombre de ces grands artistes planer sur les « The Monk On The Shore », « Les méandres », « Les catacombes » ou « The Island Of The Dead ». Créant un relationnel étroit entre la musique et la peinture mais aussi et surtout entre l’humain et le naturel, Collection d’Arnell-Andréa dérange autant qu’il interpelle et, au risque de passer pour un groupe élitiste et un peu prétentieux, écrit à sa manière une nouvelle page de l’Histoire de l’Art. A faire figurer absolument dans toute discothèque qui se respecte !