samedi, 24 mars 2007
Y.U. So Shady?
(Nocturne – 2007)
Durée 44’11 – 11 Titres
http://www.shadygrady.net
http://www.myspace.com/gradyaustin
 Faire du rock sudiste quand on est Texan, que l’on porte chapeau et barbe et qu’on a la six-cordes facile, il n’y a pas mieux pour se faire remarquer d’une part et se faire comparer à la légende ZZ Top de l’autre ! Alors tant qu’à s’y coller, mieux vaut avoir des arguments pour tenir la comparaison et dans le cas de Grady, bonne nouvelle ils les ont … God Bless Grady ? On va le croire avec eux d’autant que Gordie ‘Grady’ Johnson (guitare et chant), Big Ben Richardson (basse) et Billy ‘Thunderball’ Maddox qui remplace Chris ‘Whip’ Layton à la batterie de puis la fin de l’enregistrement, outre les capacités, ont l’art et la manière de se montrer convaincants puisqu’ils débarquent en Europe et donc forcément au Pays des Fromages qui Puent avec une première rondelle torchée en sept petites journées de folie au célébrissime Pedernales Recording Studio de Willie Nelson situé du côté d’Austin … Faites chauffer les Marshall, plantez y les Gibson et accueillez avec les honneurs dus à son rang le « Meilleur Nouveau Groupe » des derniers Austin Music Awards !
C’est chaud bouillant comme une patate tout juste retirée d’un feu de camp et ça sonne fort et vrai comme on le fait là bas … Grady, c’est du 100% jus de houblon et de malt qui vous réchauffe instantanément les neurones et qui vous fait bouillir le sang jusqu’à l’explosion inévitable qui ne tarde jamais à se produire tant l’intensité est au rendez-vous ! Positionné entre le gros blues rock de Stevie Ray Vaughan et des Gibbons et le boogie metal de Motörhead et d’AC/DC, l’opus incendiaire de la bande à Gordie Johnson fait à très peu de détails près l’effet d’une rencontre impromptue avec un cow-boy élevé à la testostérone si ce n’est que l’on connaissait déjà un peu le groove imparable de l’artificier en question pour l’avoir croisé, certes en un poil plus soft, avec les Canadiens de Big Sugar. Au programme du jour de ce « Y.U. So Shady? », on remarque inévitablement une très sympathique plaisanterie en forme d’ovni qui lâche tour à tour des bombes atomiques du genre de « Woman Got My Devil », « Three Minute Song », « Ride Like Hell » ou « Tommy Johnson », des brûlots lourdingues à souhait comme l’effarant « Tired All The Time » ou les très stoner rock « Black Or White » et « Just About Sunrise ». Le riff fond dans la bouche avec la délicatesse d’un rail de chemin de fer un peu rouillé et pour tout vous avouer, on se retrouve instantanément avec une grosse, mais alors une très grosse envie de les retrouver en live le plus rapidement possible ! En espérant maintenant que ce soit eux qui viennent à nous plutôt que le contraire quoi que tout bien réfléchi, il y a sans doute des gens accueillants au Texas …
|
