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SVENSSON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 23 mars 2007
 

Perdition
(Boxson – Anticraft – 2007) 
Durée 52’05 – 11 Titres 

http://www.svensson-music.com  
http://www.myspace.com/svenssonboy
 
Autant le dire tout de suite, il est très difficile d’être totalement objectif dès lors que l’on aborde le cas SvenSson tant sa musique a un petit quelque chose d’extraordinaire qui fait que l’on perd tout repère musical bien établi dès lors qu’une des productions du combo Toulousain s’engouffre dans la platine … Ce qui va suivre sera donc, à défaut d’être incontestablement vrai, tout du moins sincère et totalement ressenti ! Deux ans après l’excellent « Aux Jours Meilleurs », Steve Besset et Marc Denis remettent le couvert avec dans leurs bagages leurs guitares mais aussi un background solide où l’on remarque violons et violoncelles mais aussi nombre d’intervenants qui donnent à leur musique une connotation totalement étrange et décalée … Après avoir passé une année sur les routes avec Daniel Darc, Andrew Bird ou The National Green Concorde, SvenSson fait ce qu’il sait faire de mieux : créer et nous faire vibrer !

Que l’on ne vienne pas nous dire que SvenSson manque de personnalité car au contraire il en est rempli, et de plusieurs en prime ! Un petit côté séducteur à la Daho, un autre autiste à la Bashung, un dernier puisé au confluent de The Smiths et de The Cure et l’affaire est quasiment pliée, SvenSson est sans nul doute ce qui est arrivé de plus étrange à la musique depuis des lustres … Avec des textes sombres et dérangeants et une pochette qui annonce parfaitement la couleur, « Perdition » fait tout sauf mettre l’auditeur en confiance et c’est en restant sur ses gardes que le néophyte avance peu à peu dans une œuvre très intérieure et torturée où le moindre souffle est pensé, pesé, ajusté, et où les notes s’écoulent comme l’eau d’une fontaine … De la « Perdition » à la « Décomposition », il y a tout un périple pas toujours très engageant mais à chaque fois réussi qui s’impose à nous et on y passe de chanson en pop et de new wave en post rock, déflorant un « Fucking Shit » ou se suspendant à « Ladoga », glissant de « Partout » jusqu’à « Vienne » et prêt à se damner pour « Tout l’or du monde » … Une voix exceptionnelle et un sens très précis de la demi-mesure en rajoutent encore un peu au capital charme et contribuent à faire de « Perdition » une œuvre en contrepied permanent dans laquelle on se plait à se laisser embarquer et parfois même à se perdre ! Il faudra encore attendre un peu pour la découvrir mais des morceaux sont d’ores et déjà en libre service sur le net. A vos claviers donc …