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BRATSCH pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 19 mars 2007
 

Plein du Monde
(Abacaba Editions – EMI Music France – 2007) 
Durée 54’47 – 15 Titres

http://www.bratsch.com

Il y a maintenant vingt cinq ans que Bratsch fait vivre et évoluer sa musique, pas forcément sous les feux nourris des projecteurs des salles renommées mais plus généralement sur les chemins de traverse de France et de Navarre et bien évidemment d’Europe de l’Est. Captivés par les musiques du Monde, Dan Gharibian et Bruno Girard se rencontraient à l’époque autour de quelques traditionnels d’Europe Centrale et l’affaire ne devait plus s’arrêter puisque le guitariste et le violoniste se voyaient rejoints par Pierre Jacquet à la contrebasse puis par François Castiello à l’accordéon et Nano Peylet à la clarinette … Une douzaine d’albums plus tard, Bratsch est devenu une des références incontournables de la musique tzigane et s’offre un album de rencontres pour célébrer un quart de siècle qui ne leur aura pas apporté la célébrité dans sens où le show biz l’entend mais qui leur aura permis d’obtenir bien plus que ça, la reconnaissance de son public et de toute la profession !

S’il n’est pas l’album le plus homogène de Bratsch, « Plein du Monde » est sans aucun doute le plus complet et le plus complexe puisque les sonorités y vont des Balkans au Maghreb et que le son des violons s’accorde à celui du banjo ou des cuivres pour donner un cachet tout particulier à des chansons où le Romanes flirte avec le Tsigane et où le Russe, Le Yiddish, le Français, l’Hébreu, l’Arabe ou l’Arménien se croisent dans une sorte d’Espéranto où de plus ou moins jeunes loups comme Debout Sur Le Zinc, Nourith, Néry, Balbino Medellin, Lhasa, La Rue Kétanou ou Olivia Ruiz rejoignent des valeurs sures comme Khaled, Tété, Sanseverino, Juliette ou Charles Aznavour. Joyeuses et entraînantes ou au contraire profondes et empreintes de mélancolie, les chansons sonnent toujours juste et vrai et on passe de l’allégresse de « Au bar est barré Papa » à la force de « Fratelli », au lyrisme oriental de « Erjaii Ya Alf Leïla » ou aux mots verts de « Bien roulée » avec beaucoup de plaisir tant le bonheur de jouer est omniprésent et transpire par tous les pores de l’ouvrage ! Sans avoir fait la moindre concession et sans aucune autre envie que celle de s’offrir un bon album (de plus …) qui lui correspond et qui lui ressemble, Bratsch se retrouve avec quelques titres qui pourraient fort bien attirer l’oreille du grand public sur sa musique … Nul doute que l’expérience et la longue l’amitié qui unit les cinq troubadours sera un atout supplémentaire en cas de fort succès populaire !