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DAGUERRE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 16 mars 2007
 

Ô désirs
(3label – Nocturne – 2006) 
Durée 45’44 – 12 Titres 

http://www.daguerre.be
http://www.myspace.com/daguerremusic 
 
Après avoir longtemps rêvé de Renaud et de Léonard Cohen puis écumé les scènes de France avec ses Veilleurs de Nuit, Olivier Daguerre s’est définitivement penché sur la chanson mais en gardant au fond de lui cette urgence rock qui le caractérisait depuis toujours. Exit Paris après dix années passées à « veiller », c’est vers son Pays Basque et plus particulièrement vers Biarritz que la machine Daguerre retourne couler des jours heureux et faire une musique qui est à la fois teinté de Le Forestier et de Noir Désir, de Nick Cave et de Bob Dylan, de Gérard Manset et de Léo Ferré … Sur les planches aux côtés de La Rue Kétanou, Cali, Bertignac et autres Bénabar, aux Rencontres d’Astaffort avec Francis Cabrel, Olivier Daguerre et son fidèle bassiste Michel Moussel se font un nom et une réputation et leur premier album autoproduit, « Ici-je », les conduit jusqu’au « Tribute To Arno » qu’ils agrémentent d’une cover de « Je suis un homme ». Reparti vers le studio à l’hiver 2005/2006, Daguerre en ressortait pour l’automne avec un deuxième album très métissé …

S’il fait parfois des chansons que l’on taxerait presque de faciles tant elles peuvent sembler téléphonées, Daguerre s’efforce toujours de faire de ses créations un véritable melting pot dans lequel se croisent et s’entrechoquent violons, cors, violoncelles, guitares et percussions pour nous offrir des sonorités sincères, fraîches et revigorantes. Puisant de riffs tendus en arpèges délicats, l’artiste nous transporte de climats en climats et nous emmène dans un monde à la fois entraînant et touchant en nous faisant partager quelques émotions plutôt bien retranscrites. D’un instrumental aux couleurs celtisantes un peu surprenantes à des chansons attachantes comme « Se déplaire », « Les sillons de nos rides », « Insoumise » ou « Sûr de rien », Daguerre nous offre des textes faussement simples et des mélodies vraiment très fouillées, passant des accroche-cœurs acoustiques à la déflagration électrique « A notre guise » sans même que l’on s’en rende compte. On saluera la présence en fin d’ouvrage du bonus « Une chanson pour Renaud » qui résume avec les mots chers au chanteur énervant tous les bons moments dont il a pu ponctuer l’existence du public en général et de Daguerre en particulier … Résumant assez bien la démarche d’un artiste pour qui choisir entre le rock et la chanson semble particulièrement difficile voire impossible, « Ô désirs » s’avère être à l’arrivée un album à la fois original et passe-partout. C’est un état de fait que l’on ne pourra sans doute jamais lui enlever et qui lui donne un charme tout particulier dont on aurait du mal à se passer …