Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 11 mars 2007 Ushuaïa (TF1 Musique – 2007) Durée 40’58 – 12 Titres
http://www.myspace.com/axellerenoir
Elle a un temps voulu devenir chef d’orchestre et pour se donner les moyens d’y arriver, elle a suivi une formation au conservatoire … Et puis la pop l’a rattrapée et Axelle Renoir a très intelligemment su marier les sons et les saveurs de ses diverses influences pour en arriver à une musique bourrée d’harmonies symphoniques. Un premier album sorti en 1995, « Magnum et matinées dansantes », lui apportera le succès et la reconnaissance et l’encouragera non seulement à en faire d’autres, « Rose » et « La Plage », mais aussi à signer des musiques de films comme « Les jolies choses » ou « 36 Quai des Orfèvres » et à enregistrer un duo avec Alain Souchon pour le projet « Ensemble » dédié à la lutte contre le Sida. Inspiré par l’émission de Nicolas Hulot et donc par son engagement via la Charte Ushuaïa pour le respect du vivant, de la nature et des hommes, le nouvel album d’Axelle Renoir prend le nom de la ville la plus australe du monde et se fait la carte de visite d’un endroit mais aussi d’un concept !
Véritable travelling symphonique écrit pour un orchestre et interprété avec nombre d’instrumentistes apportant des chatoyances de cordes auxquelles on associe de manière presque siamoise des percussions délicates, « Ushuaïa » est bien évidemment une invitation au voyage en Terre de Feu mais aussi et essentiellement une sorte de rite initiatique où le trip hop et la brit pop se mélangent aux compositions philharmoniques pour ouvrir les esprits et détendre les pensées. Rejointe par la chanteuse soul Emily T. ou encore par Emma, Axelle Renoir laisse exploser ses sentiments les plus étranges sur un album à la fois très naturel et très structuré, un de ceux qui pourraient servir de façon très avantageuse à mettre en avant des images fortes mais qui s’avèrent également capables d’attirer l’oreille avec de véritables chansons sur lesquelles les voix sont fabuleuses. La mise en place des morceaux est absolument parfaite et on chemine sans à-coup et sans pratiquement s’en rendre compte d’un très fort « Sunshine » à des titres plus ambiants comme « Migration » ou « Danger On Earth » puis d’un « So » et d’un « Evergreen » à des « Indian Mood » et « Ocean’s Pulse » plus enivrants les uns que les autres. Acte d’amour à la fois très raisonnable et très passionné en faveur d’une planète qui se dégrade plus vite que de raison du fait de l’inconscience et de l’irresponsabilité de l’homme, cet album ne suffira malheureusement pas à changer radicalement les comportements mais il y contribuera peut-être un tout petit peu, joignant de ce fait la beauté du geste à la beauté de l’œuvre … Sortie le 10 avril !
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