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JB BOOGIE & BLUES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 09 mars 2007
 

Orleans Street Boogie
(Southland Records – 2005) 
Durée 50’47 – 12 Titres

http://www.jbboogie.com
http://www.myspace.com/julienbrunetaud 

S’il fait partie des rares Français capables de percer musicalement aux Etats Unis, ce n’est pas à la chance que Julien Brunetaud le doit mais bel et bien à un réel talent doublé d’une très grosse dose de travail et d’acharnement ! Plébiscité lors de l’International Blues Challenge 2005 où il manqua d’un pouce la première place du podium très disputée dans la catégorie solo et duo, le pianiste de Villeneuve-sur-Lot exilé à Paris et plus généralement tout autour du monde signait dans la soirée du 21 avril de la même année un de ces enregistrements spontanés dont seuls quelques grands artistes ont le secret, une tranche de vie mise en boite en quelques heures par Richard Bird à l’Audiophile Recording Studio de New Orleans sur laquelle on retrouve son complice batteur de l’IBC Guillaume Nouaux mais aussi Sébastien Girordot à la basse et Paul Cheron au saxophone. Particulièrement spontané mais également très riche et très abouti, le résultat ne manque pas de produire un effet inoubliable …

Indissociable de ses touches, Julien est de la trempe des plus grands pianistes de jazz, de boogie et de blues, un de ceux que le public fait des kilomètres pour aller saluer mais aussi et surtout un de ceux qui se voient régulièrement invités à se produire aux quatre coins de la planète … Le menu de cet « Orleans Street Boogie » est simple mais singulièrement captivant puisque s’y succèdent compositions succulentes et reprises attachantes, qu’elles soient empruntées à Amos Milburn, Muddy Waters ou encore à Duke Ellington. De boogie en ragtime et de blues en jazz, le jeune prodige âgé de seulement 21 ans au moment de l’enregistrement manie les ivoires avec un rare talent et accompagne un jeu à la fois séduisant et ravageur d’une voix qu’il dépose avec beaucoup de classe et de délicatesse sur des pièces très variées d’une pure élégance comme peuvent l’être ses propres chefs d’œuvre qui ont pour nom « Boogie For My Friends », « Russian Rag », « Mardi Gras For Cyrine » ou « Newtown Boogie ». On notera pour la fine bouche des relectures de « Aladin Boogie » et de « Hootie Blues » au charme irrésistible et un enchaînement aussi improbable que réussi de « Things Ain’t What They Used To Be » et de « Time To Change Your Town ». Lancé sur les rails d’un succès amplement mérité, Julien Brunetaud a déjà donné un successeur, lui aussi distribué par un label américain, à cette très belle réalisation et s’est également livré à quelques séances d’enregistrement avec à ses côtés des pointures comme Bob Corritore, Chris James et le Rhythm Room All Stars. Ca tombe bien, on ne se lasse pas de l’entendre jouer …