mardi, 06 mars 2007
Friesengeist π
(Musea – 2006)
Durée 70’55 – 15 Titres
http://perso.orange.fr/edtmusic
http://www.myspace.com/nouvelleslecturescosmopolites
http://www.musearecords.com
 Nées sous la forme d’un duo en 1989, les Nouvelles Lectures Cosmopolites sont très vites devenues le projet un peu fou d’un seul homme, Julien Ash, claviériste et touche à tout de génie que l’on croise également dans des formations comme A Sparrow Grass Hunt. Garçon prolixe au possible, Julien a couché des sensations très personnelles sur un nombre inimaginable d’albums tous plus expérimentaux les uns que les autres et le voilà qui donne une suite très illogiquement baptisée « Part π » aux deux premiers volumes de son œuvre atypique « Friesengeist » … Rejoint accessoirement par le violon de Rosalie Hartog, la guitare de Pierre-Yves Lebeau, la basse de Philippe Joncquel ou encore la voix de Liesbeth Houdijk, maître Ash laisse libre cours à une imagination débordante et nous invite à un voyage qui s’éloigne quelque peu de la terre d’electronica …
« Friesengeist π » est une invitation à la découverte et nous transmet non seulement des émotions sonores mais aussi toute une gamme de couleurs et même d’odeurs qui s’échappent d’une combinaison harmonieuse de sonorités empruntées à des objets parasites ou à des instruments plus conventionnels. On sort du registre purement expérimental pour en arriver à un répertoire néo-classique qui n’est pas sans laisser entrevoir une connaissance très poussée de la musique de chambre et une maîtrise absolue de la mise en mouvement des ambiances les plus étranges. Parfaitement équilibrées et mises bout à bout de la façon la plus naturelle possible, les pistes glissent sans à-coups et dévoilent une vision très conceptuelle de l’art mais aussi du monde, libérant à la demande des « Salsepareille – A cent lieues », « Paradoxe noctambulesque – Phasme Un », « L’intrus mental – Petits travaux d’étanchéité cérébrale » et autres « Le sage à niveau » comme autant de saynètes délicieusement croustillantes et envoûtantes. Mélange de nostalgie et de sérénité, de folie douce et de lucidité absolue, « Friesengeist π » offre aux Nouvelles Lectures Cosmopolites leur album le plus intimiste et le plus dérangeant et en fait un tout petit peu plus que pour un simple troisième volet, d’où son nom. On ne s’en lasse pas …
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