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NOBODY’S BIZNESS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 06 mars 2007
 

Ao vivo na Capela de Misericórdia – Sines 2005
(You Are Not Stealing Records – 2006) 
Durée 27’37 – 8 Titres

http://www.myspace.com/nobodysbiznessband
http://www.stealingorchestra.com  

Venu de Lisbonne, ce quintet de blues acoustique possède un petit quelque chose de particulier qui le démarque des autres et bien que son répertoire ne soit constitué que de standards du blues, certes interprétés de très belle manière, il se dégage une atmosphère étrange et presque improbable de cette rondelle qui n’a pas à avoir de complexe face aux grosses productions du genre. Réunis en live et sans batteur, Petra (voix), CatMan (voix et harmonica), Luis Ferreira (guitare), Pedro Ferreira (guitare) et Luis Oliveira (basse) donnaient au printemps 2005 un concert dans la Chapelle de la Miséricorde à Sines, dans l’Alentejo, et en profitaient pour y immortaliser l’instant au travers d’un ouvrage sur lequel planent les ombres de Tampa Red et de Muddy Waters mais aussi bien évidemment celle de Bessie Smith … De sonorités vintage en rythmes chaloupés, c’est un très beau mélange de blues américain et de feeling lusitanien qui nous interpelle !

Difficile de résister à cette avalanche de voix sensuelles, que ce soit quand Petra s’y colle avec son timbre si typique et coloré des femmes du blues, quand c‘est au tour de CatMan de faire gronder des cordes vocales fort bien accordées ou encore quand les deux entrent dans un jeu subtil où la dualité devient à la fois complexe et complice. Si le répertoire de Nobody’s Bizness ne contient tout bien réfléchi rien de très surprenant, on y retrouve pourtant des titres imparables tels que « Come On In My Kitchen », « When The Lights Go Out », « Smack Dab In The Middle » ou encore le grandiose « Sitting On The Top Of The World » interprétés avec un mélange de ferveur et de foi qui donnent aux slides un pouvoir tout particulier et qui poussent l’harmonica jusque dans ses derniers retranchements. Communiant littéralement avec son public, Nobody’s Bizness lui offre une très belle démonstration de blues qui marie avec beaucoup de talent un jeu d’une infinie délicatesse et un sens très pointu des harmonies. Si dénicher l’album en France via le label ou directement le groupe n’est pas chose particulièrement délicate, il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts pour que les programmateurs aient la bonne idée de poser une oreille attentive dessus et qu’ils tombent sous le charme d’un groupe que l’on espère vraiment très vite découvrir sur scène ! A bon entendeur …