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POPA CHUBBY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 04 mars 2007
 

Electric Chubbyland
(Dixiefrog – Harmonia Mundi Distribution – 2006) 
Durée 42’26 + 50’01 + 52’05 – 9 + 7 + 8 Titres

http://www.popachubby.com
http://www.bluesweb.com

S’il est un artiste dont le génie et le talent font quasiment l’unanimité, c’est bien de Jimi Hendrix dont il s’agit et nombreux ceux qui lui rendent régulièrement hommage à la scène comme au studio … Boulimique de sons et de travail, Popa Chubby ne pouvait décemment passer à côté d’une occasion aussi fabuleuse de redorer un blason qui, à l’image de sa formidable Strat’ 66 a pris quelques éclats et autres éraflures au fil des ans et des sorties et c’est non pas avec un simple ni même avec un double mais bel et bien avec un triple album tribute au gaucher le plus célèbre de la dynastie blues rock que le colosse envahissait les bacs à l’approche de l’hiver 2006 ! Un album clinquant à souhait regroupant deux rondelles immortalisées en live et une troisième concoctée en studio, le tout enregistré en power trio avec A.J. Pappas à la basse et Chris Reddan à la batterie, ce dernier nous gratifiant de la sonorité délicieusement vintage de ses fûts sortis de chez Gretsch en 1954. Retour programmé vers Woodstock avec une première escale au Corner Stage de Middletown …

Popa Chubby ne manque ni de savoir-faire ni de maîtrise de son instrument et quand il se met à jouer Hendrix, c’est sans aucune difficulté qu’il arrive à se fondre dans le moule d’un modèle pratiquement conçu sur mesure pour lui, tout au moins au niveau du jeu ! L’héritage du grand Jimi est un peu lourd à porter mais Popa s’exécute à merveille et s’en sort plus qu’avec les honneurs, certes sans apporter grand chose au niveau de la personnalisation des morceaux mais en aurait il eu vraiment eu le droit et la légitimité ? On se prend donc un peu pour le fun et beaucoup pour la postérité un lot de standards en copie plus ou moins carbone comme « Foxy Lady », « Catfish Blues », « Come On », « Red House », « Hey Joe », « Little Wing », « Voodoo Chile » mais aussi un « Purple Haze » étrangement amputé et on communie avec le son mais sans l’image, en se demandant de temps à autre ce qu’aurait pu en penser le géniteur de ces chefs d’œuvres et en se disant que s’il existe un paradis des guitaristes disparus, le gars Jimi doit sans aucun doute s’y trouver et ressentir une forte envie de rebrancher son ampli et de ressortir l’essence à Zippo pour venir casser la baraque et foutre le feu aux côtés du monument new-yorkais le plus imposant après la statue de la liberté ! On en finit de ces près de deux heures et demie de guitare et de bonnes vibes avec des relectures faites au Serpentine Studio parmi lesquelles on ne manquera pas de remarquer « Manic Depression », « Isabella », « Burning Of The Midnight Lamp » et enfin un énorme « San Catri (For Jimi) » qui ne suffira peut-être pas à réconcilier Popa Chubby avec les plus virulents de ses détracteurs mais qui leur prouvera indiscutablement qu’outre être un guitariste fougueux et parfois bruyant, le garçon a quand même une sacrée patte et un très joli toucher de frettes. Welcome to the « Electric Chubbyland » !