jeudi, 01 mars 2007
Mystery
(Blues Island Records – 2004)
Durée 54’20 – 13 Titres
http://www.waynebakerbrooks.com
http://www.myspace.com/waynebakerbrooksmusic
http://www.bluesisland.com
 Pas évident de se faire un prénom quand on appartient à la dynastie Brooks et pourtant, force est de constater que Wayne Baker y est parvenu, et même plutôt bien ! Fils du légendaire Lonnie Brooks, le jeune chanteur et guitariste l’a accompagné sur nombre de ses tournées avant de se fendre d’un premier effort solo sorti en 2004 qui lui a permis de venir mettre le feu aux festivals français et notamment au Bay Car Blues Festival qui l’accueillait en avril 2005 ou à Blues sur Seine qui le recevait en novembre 2006 dans le cadre de la tournée du Chicago Blues Festival. Accompagné à la guitare par son frère Ronnie Baker Brooks et rejoint épisodiquement par le patriarche, Wayne Baker Brooks nous propose une visite guidée de tous les blues, des plus classiques aux plus futuristes, et laisse de beaucoup d’espace à des accompagnateurs de luxe tels que Schuyler Deale (basse) et Matt Walker (batterie) mais aussi à des invités comme Jon Spiegel, Jeff Jacobs ou encore à quelques cuivres fort bienvenus …
Issu d’une famille où le talent est doublé d’une grosse dose de travail, Wayne Baker Brooks nous sort le grand jeu sur ce qui constitue à ce jour son seul et unique ouvrage solo, mais quel ouvrage ! Une grosse dose d’un Chicago blues dont il détient les clefs, un soupçon de soul et de funk, beaucoup de guitares flamboyantes et un zeste d’electro quand le temps est venu d’ouvrir en grand les portes du troisième millénaire, telle est la recette que nous propose le plus jeune des gamins du grand Lonnie pour une tartine de blues à la saveur XXL. Secoué dans tous les sens, l’auditeur se prend dans les tympans un cocktail où le blues traditionnel des « It Don’t Work Like That », « Sooner Or Later » ou « Your Turn (To Talk To The Blues) » est pondéré par des expérimentations discrètes faites par un Dj sur le tittle track, par des essais aux limites de la techno comme l’épatant boogie « Nu Kinda Blues » relevé par l’harmonica de Ben Ruth mais aussi par la blues ballade éminemment sensuelle qu’est « Exiled ». Plébiscité non seulement par la profession mais aussi par le public, « Mystery » est un de ces grands albums que tout artiste qui se respecte aimerait pouvoir inscrire à sa discographie personnelle, qui plus est en première ligne ! En complément de l’album, une découverte de Wayne Baker Brooks en live s’impose, qu’il soit leader ou simplement sideman …
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