mercredi, 28 février 2007 Gethsemani (Autoproduction – Stone Free – 2007) Durée 43’30 – 13 Titres
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Il y a plus de dix ans que Vellocet porte fièrement à bout de bras son amour du rock et c’est en s’appuyant sur un line up on ne peut plus stable qui fait avant tout figure de longue histoire d’amitié que les cinq Parisiens ont enchaîné les sorties avec pour commencer trois maxis et enfin un premier album produit en 2005 par Marc Varez, ex-batteur de l’icône Vulcain et actuel cogneur de l’ovni Blackstone ! Adeptes d’un stoner rock carrément bien ficelé, Eric Colère (chant), Manu Gibon (guitare), Jérôme Bouvard (guitare), Christian Verecchia (basse) et Hervé Gusmini (batterie) ont fait le pari de s’exprimer dans leur langue maternelle et c’est avec un rock au cachet tout particulier qu’ils se rappellent à notre bon souvenir au travers d’un deuxième opus poisseux à souhait et en même temps ouvert à toute forme de fantaisie puisque Vellocet n’hésite pas à faire quelques concessions et à s’ouvrir à des sonorités plus accessibles au commun des mortels …
N’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit, « Gethsemani » reste avant tout un album de gros rock sévèrement burné, un de ceux qui font ressortir les tatouages du motard tout en cuir et les chromes de sa démoniaque monture, un recueil de gros riffs bien saignants posés sur des rythmiques dont la lourdeur n’évoque jamais rien de plus léger que le plomb ! Et puis par moments Vellocet tempère ses ardeurs en amorçant un virage un peu plus groovy, un morceau un peu plus pop ou plus chanson-rock que véritablement stoner, boogie-rock ou même rock sudiste … Sans jamais déranger tant c’est fait intelligemment, le résultat interpelle et force le respect puisque sans vendre son âme à qui que ce soit, le quintet parvient à ratisser large et à fédérer même les plus réticents à l’appel des musiques furibondes et velues. Dotée d’un très large spectre, la voix d’Eric Colère imprime le ton général des morceaux et donne à des pièces comme « Devant l’esprit », « A l’ombre des latrines », « Si jolie » ou « Jardins secrets » des allures sans cesse changeantes et des tonalités très variées. On s’amuse régulièrement à faire la comparaison avec quelques modèles incontournables comme Foo Fighters et Queens Of The Stone Age mais on salue surtout la lucidité d’un groupe qui a réussi à outrepasser la force de ses influences pour faire une musique qui lui ressemble vraiment, unie, solidaire et pleine de qualités humaines. On signalera pour finir l’omniprésence de Marc Varez qui outre se fendre une nouvelle fois de la production assure en prime les claviers sur « Rien » et encore la guitare et les percus sur « Octobre » mais aussi celle plus inattendue de Deborah Lee qui confirme un retour très attendu vers la musique en apparaissant sur « Vaya Con Dios ». Comme quoi un bonheur arrive rarement seul …
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