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MONKEY3 pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 27 février 2007
 

39 Laps
(Buzzville Records – Longfellow Deeds Records – 2006) 
Durée 51’31 – 6 Titres

http://www.monkeythree.com 
http://www.longfellowdeeds.com
http://www.buzville.be 

Ne leur demandez pas s’ils sont plutôt stoner ou plutôt prog, ces Helvètes ne seront sans doute pas en mesure de vous répondre tant leur musique est teintée à égale mesure de ces deux couleurs dominantes … Créée du côté de Lausanne en 2001, Monkey3 est une formation instrumentale qui réunit sous la même bannière Picasso à la basse, Boris aux guitares, Mister Malpropre aux claviers et Walter à la batterie et qui, après avoir sorti un premier opus éponyme en 2003 et tourné en compagnie de Honcho et Sparzanza de Suisse en Angleterre via la France et la Belgique s’est vue honorée d’une réédition de cet ouvrage en 2005 puis de la sortie en grande pompe de ce nouvel album à la fin de l’année 2006. De considérations cosmiques en errances intersidérales, Monkey3 reprend son travail à l’endroit même où il s’était arrêté la première fois !

Tour à tour calme et apaisant puis violent et torturé, « 39 Laps » multiplie les atmosphères étranges et nous conduit exactement là où il le souhaite, préparant le terrain cérébral de l’auditeur à grand renfort d’ambiances planantes pour mieux le harceler l’instant d’après avec des déluges de feu des plus ahurissants. Avec des formats volontairement hors normes, Monkey3 limite le nombre de ses pistes mais les travaille dans le sens de la mélodie ultime, peaufinant ses arrangements au point de rendre ses morceaux tellement hypnotiques et envoûtants qu’ils en arrivent à frôler régulièrement le point de non-retour. On traverse à la fois des influences venues de Tool, de Magma et de Pink Floyd et on se prête volontiers au jeu un peu absurde qui consiste à se laisser submerger par la vague d’un « Xub » ou d’un « Driver » pour mieux ressortir la tête de l’eau l’instant d’après avec un effarant et épique « Je et bikkje » ou avec le morceau de bravoure le plus inattendu de l’ouvrage qu’est cette étonnante adaptation d’Ennio Morricone, « Once Upon A Time In The West », portée de bout en bout par le vent du désert et décontenançante au possible tant elle est empreinte de force et de vérité. La force du jeu est on ne peut mieux mise en avant par un sens de la répartie qui pousse chaque instrument à se donner les moyens de répondre le plus clairement possible aux autres et, à l’arrivée, on en arriverait presque à ne plus remarquer que la parole est totalement absente d’une galette qui malgré tout interpelle quiconque pose une oreille puis les deux dessus ! Un album assez improbable et pourtant très réel qu’il convient de ne pas rater …