dimanche, 25 février 2007
Slavior
(Inside Out – SPV – 2007)
Durée 52’03 – 10 Titres
http://www.templewithinmusic.com
http://www.myspace.com/slaviorband
 Formation de prog metal initiée par l’ex-batteur de Fates Warning Mark Zonder, Slavior est à la ville un trio bourré de talents reconnus puisqu’on y trouve rien de moins que le transfuge de M.S.G. et de Vinnie Moore Wayne Finlay aux guitares, basses et claviers et Gregg Analla de Tribe Of Gypsies au chant. Si ce n’est pas gagné d’avance pour les futurs passages sur scène compte tenu de la configuration du groupe de San Diego, les trois monstres sacrés se sont toutefois fendus d’un premier album éponyme enregistré et produit par Joe Marlett que l’on avait déjà inévitablement découvert avec les ouvrages de Bruce Dickinson, Foo Fighters, Nirvana ou Queens Of The Stone Age et arrivent dans les bacs au printemps 2007 avec une sortie mondiale orchestrée par InsideOut Music. L’union de trois grands musiciens tiendra t’elle ses promesses ?
Homogénéité, puissance, technique, il ne manque rien à Slavior pour séduire, d’autant que les compositions tiennent plutôt bien le pavé et que l’ensemble est d’un niveau particulièrement relevé … Reste un hic, mais de taille, le feeling ! Comment faire passer les bonnes vibrations d’un groupe qui joue le cul collé dans les amplis quand c’est le même gars qui tient les trois quarts des instruments ? Ne me demandez ni pourquoi ni comment mais Slavior y parvient et sonne non seulement juste mais également chaud, la rythmique se tenant la main très naturellement et Wayne Finlay parvenant à être en accord parfait avec lui-même pour aller y poser ses ivoires et ses cordes. La voix suit presque naturellement, sans même avoir à se forcer, et tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Sur des fondations metal et prog très solides viennent se poser des sonorités intruses aussi surprenantes qu’intéressantes comme par exemple lors de cet étonnant « Dove » qui démarre en reggae et qui se fend de percus tribales sur une fusion caribéo-américaine des plus fumantes. Ceux qui ont du mal avec ce genre de métissage totalement barré se raccrocheront à des morceaux un peu plus conventionnels, et encore, comme peuvent l’être « Shatter », « Altar », « Deeper » ou « Give It Up » … Slavior a osé jouer le jeu d’une musique décalée et croustillante et gagne son pari haut la main avec un album quasiment inclassable qui en laisse découvrir un peu plus à chacune de ses révolutions dans la platine. On craque invariablement !
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