samedi, 24 février 2007
Unleashed ‘N’ Alive
(Kicking Records – Season Of Mist – 2007)
Durée 38’53 – 11 Titres
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 Moins connu pour sa tradition heavy power rock que pour ses saucisses, Montbéliard a pourtant donné naissance à quelques groupes plutôt bien armés parmi lesquels on remarquera Hellbats, une formation née en 1998 de la rencontre de deux mutants, Eliebats (chant et guitares) et Tom Toxic (batterie). Largement empreints d’icônes colorées et dégoulinantes comme les Misfits ou les Cramps, les deux complices et leur background commenceront à faire fumer les amplis en donnant leurs premiers concerts avec un premier contrebassiste et après une courte expérience en quartet, Hellbats retournera très vite à la formule magique du power trio. Un split-CD, un maxi et ce sera au tour du premier album de voir le jour puis de s’ouvrir les portes du marché américain, Hellbats accompagnant en parallèle des groupes comme les Nashville Pussy et The Meteor mais aussi Parabellum, Banane Metalik ou les Uncommonmenfrommars sur les scènes hexagonales et se produisant dans les plus importants festivals européens.
Marqués par le décès tragique de leur contrebassiste Nico en 2006, Eliebats et Tom Toxic ont trouvé la force de continuer et Hellbats se voit aujourd’hui rejoint par un bassiste qui ne nous est pas inconnu, loin de là, puisque c’est Nasty Samy, ex-Second Rate et Lost Cowboy Heroes et fondateur de The Black Zombie Procession qui vient compléter la section rythmique, trouvant une place pas évidente et donnant à Hellbats une nouvelle impulsion, le psychobilly des débuts se teintant de plus en plus de sonorités punk rock avec l’apport d’une basse mais conservant en ligne de mire une dominante où le big rock est une profession de foi. Sale, petit et teigneux, « Unleashed ‘N’ Alive » accentue un versant metal inné tout en gardant à l’esprit une volonté de jouer catchy et groovy là où d’autres se contentent de tout miser sur leur aspect punchy ! On sent à la fois un côté gore et malsain à la Rocky Horror Picture Show et un penchant avéré pour le rock qui fait mouche, celui des premiers Metallica qui se paraît de refrains fédérateurs et qui multipliait les soli pour mieux électrifier l’ambiance … Hellbats nous rentre dedans avec une nouvelle livrée dans laquelle on remarquera « Black Mamba, The King Cobra » interprété à deux guitares, mais aussi un lot d’hymnes en puissance comme « Follow Me », « Paralyzed », « No Paradise », « Lost Indians (Revisited) » ou encore « Heavy Rockers II ». Il aurait pu être composé il y a vingt ou trente ans mais par bonheur il arrive maintenant et franchement, c’est assez rassurant de voir qu’il est encore possible de faire du rock lourd, gras et velu à notre époque, le tout sans se prendre le chou et en se contentant de jouer, jouer, jouer, jouer, jouer …
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