vendredi, 23 février 2007
Drôles de mammifères
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2007)
Durée 54’33 – 12 Titres
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 Ambassadeurs français d’un blues New Orleans savamment teinté de gospel, de soul et de funk, Les Marvellous Pig Noise sévissent sur les scènes depuis plus de dix ans et ne dérogent jamais à la règle d’or qui a conduit à la naissance du groupe : travailler à la perfection ses harmonies vocales ! Avec un line up à la fois nouveau et stable qui a réussi à conjuguer des richesses individuelles pour en faire un tout très cohérent, le combo montpelliérain nous assène un cinquième album, le quatrième en studio, et resserre son travail sur les compositions de Pierre Citerne (chant, harmonica, guitare) en insistant sans ménagement sur un exercice qui lui réussi plutôt bien, le chant dans la langue de Molière. Portés par la guitare de Jérôme Dufour, la basse de Marcel Muller, les ivoires de Mike Lattrell et la batterie de Nicolas Sarran, Les Marvellous Pig Noise revisitent quelques-unes de leurs anciennes œuvres mais font en parallèle le forcing pour en imposer de nouvelles qui ne manquent pas d’atouts pour séduire !
Blues et funky, soul et groovy, « Drôles de mammifères » est à la fois roots et futuriste et nous ballade au cœur des bayous en gardant en permanence à l’esprit le caractère festif et joyeux mais aussi celui technique et perfectionniste des ses géniteurs. On retrouve ses marques avec « Ma muse est le blues », « Mother Earth », « Think About It » ou « La Culture » et on se laisse une fois encore envoûter par des passages lyriques parfaits, par des voix noires posées dans des corps blancs, par des mises en place irréprochables, par un groove qui pénètre par tous les pores de la peau et qui fais plus ou moins office de mojo tant on se sent en sécurité à ses côtés … Equilibré et particulièrement abouti, ce nouvel essai des Sudistes porte en lui les fruits d’un travail qui se base sur l’entente parfaite et sur le feeling et nous lâche en pâture quelques nouveaux brûlots comme « Cherche mon âme », « Something Don’t Work » ou bien évidemment l’ébouriffant tittle track qui monte un peu plus en intensité à chaque changement de refrain. Arrivés exactement à l’endroit où on les attendait avec un album exactement comme on l’espérait, Les Marvellous Pig Noise réussissent quand même l’exploit de nous surprendre en ajoutant la forme au fond et en trouvant un juste milieu entre leurs multiples influences et leurs idées bouillonnantes ! On aurait pu se demander si c’était de l’art ou du cochon mais devant tant de maestria, la réponse coule de source … Let there be light !
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