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NORTEC COLLECTIVE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 22 février 2007
 

Tijuana Sessions Vol. 3
(Nacional Records – Because – 2007) 
Durée 62’51 – 15 Titres

http://www.nor-tec.org
http://www.myspace.com/nortec

Tijuana est au Mexique ce que Hong Kong est à la Chine, une sorte de métropole-mégalopole frontalière qui ne ressemble en rien au reste du pays et qui n’est absolument pas représentative de son peuple ! C’est pourtant dans cet endroit où se mélangent toutes les cultures et tous les excès que s’est formé le Nortec Collective, une réunion improbable de cinq musiciens qui empruntent autant à la culture des mariachis mexicains qu’à celle de l’électro nord-américaine et qui proposent une musique absolument décalée, mélange de bastringue fait à base de cuivres et d’accordéons et de samples très modernes. Répondant au doux noms de Fussible, Bostich, Panóptica, Clorofila et Hiperboreal, les cinq rancheros ajoutent une ligne supplémentaire à leur discographie déjà conséquente et partent à l’assaut des charts européens après avoir séduit ceux de la très prude Amérique …     

S’ils considèrent que ce bout de frontière posé à quelques hectomètres de San Diego est leur maison, leur havre de plaisance, les membres du Nortec Collective s’en montrent très dignes en présentant une musique qui reprend à son compte tous les extrêmes qui s’ouvrent à eux, passant du hi au low en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et conjuguant sans le moindre a-priori hi-fi et low-tech et forcément de façon réciproque high-tech et lo-fi. Bouillon de culture au niveau des influences mais aussi, et c’est là que réside tout l’intérêt de l’histoire, au niveau des sensibilités et des ambiances proposées, cette troisième mouture des « Tijuana Sessions » est une formidable volonté d’ouverture sur le monde et sur ses connaissances, la preuve par l’objet à défaut de l’avoir fait par l’absurde que l’on peut marier un tuba vieillot à une boucle techno et une trompette criarde à un rythme éminemment dub. Instrumentaux, ânonnés ou littéralement braillés, des morceaux comme « Tijuana Makes Me Happy », « Dandy Del Sur » ou « Esa Banda En Dub » où l’on croise même Calexico sont de véritables plaidoyers pour un autre monde et une autre philosophie … Ca ne se raconte pas, ça se découvre !