mardi, 20 février 2007
In Towers & Clouds
(Dad Records – PIAS – 2007)
Durée 44’59 – 11 Titres
http://www.theimmediate.tv
http://www.myspace.com/theimmediate
 A défaut d’avoir envie de révolutionner le rock, The Immediate a pris le parti d’en jouer sans trop se poser de question, sans savoir si le public apprécierait ou non ce qu’il propose mais en s’assurant de se donner les moyens de prendre un pied fou en s’adonnant à une musique où l’on sent les relents musqués du Velvet Underground, des Kinks, de Can ou encore du Floyd. Multi-instrumentistes avérés, les quatre Dublinois nous envoient sans ménagement un album où l’on croise des influences sixties mais aussi un zeste de modernité au niveau de la réalisation. Descendants plus ou moins légitimes des Beatles, David Hedderman, Connor O’Brien, Barra Heavey et Peter Toomey passent à tour de rôle de la guitare à la basse et des claviers à la batterie, se partageant le chant au gré des morceaux et donnant à leur premier album un ton plutôt sympathique !
Une écoute bâclée de « In Towers & Clouds » changerait presque radicalement l’avis que l’on peut porter sur l’ouvrage tant son ton est lisse et quasiment sans relief au premier abord. Et puis petit à petit, l’électroencéphalogramme relativement plat de The Immediate commence à esquisser quelques pics et quelques courbes pour devenir réellement mouvementé à la deuxième ou troisième écoute, quand le pouvoir de séduction des morceaux commence à se libérer d’une gangue musicale un peu opaque en apparence mais tellement délicate en réalité. On discerne les premiers cris, pratiquement passés inaperçus la fois précédente, et on se prend dans l’estomac quelques uppercuts de singers songwriters que ne renieraient pas un Dylan, un Dutronc ou un Gainsbourg. De rythmiques impeccables en refrains aguicheurs, les « Lonely Lock Up », « Big Sad Eyes » et autres « Don’t You Ever » dévoilent progressivement un réel talent qui n’est pas encore tout à fait arrivé à son apogée mais qui, avec une bonne tournée dans les jambes et avec quelques bonnes réponses de la part du public, devrait faire de The Immediate un groupe au potentiel énorme capable de faire l’unanimité sur un prochain opus, si tant est qu’il soit aussi bien charpenté que celui-ci. En attendant, on ne boude pas son plaisir et on savoure « In Tower & Clouds » comme il se doit, un peu comme un vin du Médoc encore un peu vert qui a besoin de bien prendre l’oxygène pour se libérer à 100% … Son heure viendra, c’est certain !
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