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FREDERIC MAILLET pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 19 février 2007
 

Stratégie lunaire
(Dreaming – Musea – 2006) 
Durée 50’04 – 4 Titres

http://www.musearecords.com

N’ayant jamais vraiment réussi à couper le cordon ombilical qui le relie à la scène électronique des années 70, Frédéric Maillet persiste et signe avec un nouvel album toujours aussi fou et toujours aussi flou, un de ces concentrés d’émotions et de finesse qui vous bouleversent non pas par une avalanche de sons mais au contraire par la parcimonie employée pour faire passer des vibrations. Après nous avoir emmenés en expédition polaire avec « Inlandsis », ce touche à tout des synthés nous met la tête dans les étoiles avec une petite heure de musique planante à souhait et en tous points relaxante ! C’est du moins ce que l’on croit en y pénétrant …

Conservant son format progressif, la musique de Frédéric Maillet fait toujours autant référence aux génies plus ou moins oubliés des synthés tels que Klaus Schulze (Tangerine Dream, Ash Ra Tempel) mais leur insuffle une énorme quantité de sensations qui lui sont propres en n’hésitant pas à faire jouer les redondances sans pour autant lasser. Parti jusqu’au bout de l’imaginaire, l’artiste nous crible en musique de particules stellaires et nous joue la carte du titre qui dure des années lumières, multipliant l’espace spatio-temporel pour doubler à l’arrivée le nombre de morceau avec quatre titres contre deux sur « Inlandsis » tout en battant le record absolu de durée avec un tittle track qui dépasse de sept minutes la demi-heure de musique. Complété par des pièces aussi concises que bien arrangées, « Stratégie lunaire » reste un album intimiste dont seuls les amateurs rompus à ce genre de bizarreries posées à mi-chemin entre « La Guerre des Etoiles » et la messe grégorienne du dimanche midi profiteront pleinement. Les autres se contenteront de le prendre comme il vient, comme un concentré bien équilibré de musique d’ascenseur auquel on a ajouté un peu de krautrock pour donner du corps, du cœur et de l’âme ! Mais une chose est certaine, quelle que soit la manière de l’appréhender, cet album vous retourne le sang et vous secoue les tripes du début à la fin, le tout sans forcer sur les G et en se contentant d’être sincère et fort … Que la force soit avec vous !