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FATALS PICARDS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 18 février 2007
 

Pamplemousse mécanique
(On Music – Warner – 2007) 
Durée 74’50 – 16 Titres

http://www.fatalspicards.com

Il y a un peu plus de cinq ans que les Fatals Picards sèment le désordre mais aussi la joie et la bonne humeur sur les scènes de toute la Francophonie, cinq ans couronnés de quelques albums parmi lesquels le quatrième et petit dernier, « Pamplemousse mécanique », s’affiche ouvertement comme une des sorties les plus épatantes de ce début d’année, une sortie plus dirigée chanson française que rock ou même punk, plus posée que précédemment mais en même temps toujours aussi verte et ironique … Pour résumer, on dira que Ivan (chant), Laurent (guitare), Jean-Marc (batterie), Yves (basse) et Paul (chant) jouent la carte de la diversité dans la continuité et que si leur musique est toujours un subtil mélange dans lequel on retrouve une mixture faite avec des ingrédients empruntés à Bobby Lapointe et à Marcel et Son Orchestre, elle avance dans le bon sens avec le temps et se bonifie avec les années !

Pressentis par France Télévisions au même titre d’autres barrés notoires comme Les Wampas pour aller représenter la France à l’Eurovision en 2007, les Fatals Picards commencent en fanfare une année qui risque fort de leur apporter tout le bonheur qu’ils méritent. Avec un album bourré de références, d’humour corrosif et d’engagement, le quintet ajoute une corde à son arc, celle de la sensibilité, et perpétue une tradition de déconnade ultime à laquelle les Fatals Picards n’ont jamais dérogée. Ca se traduit par des hymnes qui ne manqueront pas une fois encore de mettre le feu en live, le poilant « Bernard Lavilliers » qui hérissera quelques poils aux fans du colosse, le très lucide « La sécurité de l’emploi » qui se révèle aussi édifiant pour le Ministère de l’Education Nationale que pour la population consommatrice de scolarité, les inénarrables « Mon père était tellement de gauche » et « Djembé Man » ou encore une pléiade de belles songs à la fois acerbes, lucides et délirantes comme « Les dictateurs », « Commandante », « Cure toujours », « Au mariage de Kevin et de ma sœur », « Monter le pantalon », « Je viens d’ici » ou « Française des Jeux ». On s’attardera encore un peu sur la reprise aussi inattendue que dynamitée de « Partenaire particulier » mais aussi sur une plage finale regroupant le désormais traditionnel conglomérat de chutes de studio et de bribes de folie auquel le groupe nous a habitué et on saluera la lucidité d’un combo qui a choisi de rendre sa musique accessible au plus grand nombre sans pour cela l’édulcorer. En faisant un pas de plus dans la direction du succès et de la reconnaissance, les Fatals Picards contribuent au retour de la tradition rock’n’rollienne dans l’hexagone. On ne les en remerciera jamais assez !