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ANDREW BIRD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 16 février 2007
 

Armchair Apocrypha
(Fargo – 2007) 
Durée 48’26 – 12 Titres

http://www.andrewbird.net
http://www.myspace.com/andrewbird

Il est un personnage dont le raffinement force au moins autant le respect que le talent, un de ces artistes qui ont du chien musicalement et humainement et à qui on donnerait le bon dieu sans confession, le fauteuil dans lequel il s’installe soit-il ou non apocryphe … Andrew Bird, puisque c’est de lui que l’on parle, achève en ce début d’année 2007 un septième album studio mais aussi et surtout la fin d’un triptyque pop commencé en 2003 avec « Weather Systems » et poursuivi en 2005 avec « The Mysterious Production Of Eggs », simplifiant à l’attention du grand public l’accès à une musique complexe, fruit de son apprentissage du violon dès la sortie du berceau et d’un esprit touche à tout qui l’a poussé à tâter du jazz, de la country ou encore de rythmes exotiques divers. Au lieu de s’offrir les services d’un génie de la production, ce drôle d’oiseau a disposé dans sa grange des micros pour y attraper des ambiances puis est parti enregistrer autour en studio avec Haley Bonar, Chris Morrissey, Jeremy Ylvisaker et son tout nouveau batteur Martin Dosh … On ne se lasse pas d’entendre ce que ça donne à l’arrivée !

Andrew Bird a composé l’essentiel de « Armchair Apocrypha » à la guitare et on le sent très vite, les longues tirades auxquelles il a jadis habitué son public se voyant pour l’occasion sérieusement réduites et simplifiées à l’extrême tout en gardant un rendu final particulièrement intéressant ! Le passage de témoin entre « The Mysterious … » et ce nouvel opus se devait de donner lieu à quelques morceaux au cachet un brin particulier et c’est « Imitosis » qui s’y colle en premier lieu, rapidement suivi par des pièces comme « Simple X » ou « Cataract ». Usant d’humour avec beaucoup de délicatesse mais gardant en réserve quelques sujets graves à évoquer, Andrew Bird s’embarque dans des morceaux très forts comme peuvent l’être « Plasticities » ou « Heretics » et monte au créneau avec un des chefs d’œuvres de l’ouvrage, le formidable « Dark Matter » qui n’en finit plus de nous faire tourbillonner l’esprit tant il est grisant. On adoptera instantanément « Armchair Apocrypha » pour sa lucidité et sa fluidité, pour cette façon ingénieuse de placer quelques whistles entre deux grappes de chant habillement dispersées, pour l’idée de laisser pleurer un violon à la fin de l’album sur un très profond « Yawny At The Apocalypse » … Oiseau de bon augure, « Armchair Apocrypha » nous laisse entrevoir le retour sur nos terres d’Andrew Bird pour le printemps prochain avec une tournée que l’on espère conséquente ! On ne va quand même pas s’en plaindre …