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OSCAR WALLAS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 15 février 2007
 

Intramuros
(Codaex – 2007) 
Durée 40’32 – 11 Titres

http://www.oscarwallas.com

Partagé entre les deux côtés de la frontière franco-belge avec toutefois un port d’attache principal du côté de Paris, Oscar Wallas est une formation bâtie à partir du groupe Peulvens, détenteur de deux albums et prestataire de plus de trois centaines de concerts, à laquelle est venue s’associer l’énergie créatrice du compositeur et arrangeur Renaud Lhoest. Concepteurs d’une musique qui rappelle plus que régulièrement Kat Onoma, Christian Rouillé (chant et guitare), Jean-Marie Briand (basse), Erwan Moreau (batterie) et leur complice bruxellois ont pris le temps de laisser mûrir leurs compositions et se sont fendus d’un premier opus autoproduit sur lequel on trouve des influences venues de la pop, du rock mais aussi de la chanson française et où l’exploration sonique maximale est le seul mot d’ordre … Enregistré à Bruxelles et mixé à Paris, « Intramuros » se devait d’être le plus européen possible !

Ce premier essai d’Oscar Wallas se veut mouvant, un peu comme un gros paquebot auquel on aurait donné de la légèreté et de la grâce pour lui permettre d’emmener un lot de voyageurs conséquent tout en lui offrant la possibilité de se mouvoir et de se faufiler dans les endroits les plus escarpés du rock. N’hésitant jamais à tenter le jeu de l’expérimentation, le quartet se fait à la fois classique et bruitiste, jazzy et pop, bluesy et grunge, passant d’accent orientaux à d’autres plus anglo-saxons et invitant tantôt une trompette, tantôt Marc Huyghens de Venus à le rejoindre dans ses élucubrations … Décalé, habité, parfois malsain mais en même temps très structuré et pensé de façon très méticuleuse, « Intramuros » abandonne tout format musical strict et se passe de convention pour aller au plus profond de la pensée du moment, une pensée qui peu passer d’un extrême à l’autre selon que l’on se trouve sur « Melancolie Street » ou à « Jerusalem », « Dans la bouche » ou sujet à la lassitude de « La routine ». Désopilant par l’utilisation jumelée d’une voix envoûtante et d’un tapis musical bien épais sur lequel on trouve des restes de chanson réaliste mais aussi des traces de dub, de free jazz et de pop, Oscar Wallas charme intensément d’autant plus qu’il surprend en permanence par l’utilisation de contre-pieds artistiques totalement imprévisibles. C’est de l’art, et du grand !