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AGORA FIDELIO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 14 février 2007
 

Le troisième choix
(Jerkov – Mosaic Music Distribution – 2006) 
Durée 58’10 – 11 Titres

http://www.agorafidelio.com
http://www.myspace.com/agorafidelio 

Après avoir fait vivre pleinement un deuxième album qui n’a pas pris une ride depuis sa sortie en 2004, Agora Fidelio a pris la décision d’évoluer et de faire avancer sa musique dans une direction qui reste la même mais qui prend du grain et de la consistance avec le temps … Très rock et très ambiant à la fois, « Le troisième choix » confirme avec le line up exemplaire fait de Milka au chant, Jouch à la guitare, Akira à la basse et Pim à la batterie qu’il y a un avenir pour le rock aérien en France et que les allusions faites à Sigur Ros, Noir Désir ou Nick Cave faites quand il est question du combo toulousain ne sont nullement usurpées. Avec une production digne de ce nom et un album à la hauteur de tous les espoirs placés en eux, Agora Fidelio se rappelle à notre bon souvenir et prétend légitimement à reprendre la place qui est la sienne sur la scène hexagonale. On n’en espérait pas tant !

Milka a une fois de plus fait des merveilles et ses textes sont plus travaillés que jamais, comme si le poète qui est en lui était en train de supplanter le chanteur, aussi brillant et efficace soit-il ! Le ton est juste, régulier, suffisamment incisif pour éveiller les consciences et suffisamment sage pour ne pas effrayer le public. Porté par des mélodies qui passent sans fausse pudeur de la tendresse la plus accueillante à une rage assez bien contenue mais pourtant très démonstrative, « Le troisième choix » n’est pas simplement une alternative de plus au rock en France, c’est bel et bien un modèle qui use de diverses textures et de diverses tessitures pour mieux surprendre à chaque changement d’accord, à chaque montée en régime ou au contraire à chaque creux posé au beau milieu de la vague. D’une déclamation que l’on comparerait presque à du slam à une succession de cris terrifiants, on croise la voix de Philippe Prohom venu conduire « Laisse moi perdre » et on se laisse emmener au gré des plages par des « Palatina », « Finir à Paris » et autres « On sème » qui ne manquent jamais de dérouter sur la première moitié du morceau pour mieux convaincre sur la seconde. Avec un troisième album à géométrie variable, Agora Fidelio ne manque pas de nous rappeler que c’est aussi grâce à des arrangements peaufinés à l’excès qu’il a réussi à se sortir du lot commun des groupes de rock et que c’est en persévérant dans sa recherche de la mélodie ultime mais aussi dans celle de la diversité qu’il évolue encore et toujours à chaque sortie. Il y a des groupes que l’on a du mal à oublier une fois qu’on les a découverts …