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SHARKO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 13 février 2007
 

Molecule
(Bang ! – Discograph – 2007) 
Durée 33’01 – 11 Titres

http://www.sharko.be
http://www.myspace.com/sharkobelgium

On les avait cru disparus à jamais et par chance les trois phénomènes qui composent Sharko reviennent dans une forme plutôt bonne après quelques années d’errances pendant lesquelles David Bartholomé a eu le temps de peser le pour et le contre d’un retour musical en grande pompe. Il faut dire qu’avec trois albums dans leur escarcelle et avec des concerts explosifs tout autour du globe, les Belges les plus en vue de la planète rock en 2004 en avaient vu de toutes les couleurs et que l’épuisement les guettait de manière légitime. Après avoir rechargé les batteries, Teuk Henri (guitares) et Julien Paschal (batterie) ont dont retrouvé leur chanteur, bassiste et guitariste tout revigoré et se sont fendus d’un nouvel enregistrement orchestré de main de maître par un orfèvre du son, Dimitri Tikovoï, que l’on avait déjà remarqué sur le dernier Placebo. Mis en boite de façon très roots, « Molecule » entraîne pourtant Sharko sur la voie d’une modernité qui en appelle de façon importante à l’electro. Les fans y trouveront il leur compte ?

On serait tenté de pencher pour le oui car on sent dès les premières notes de « Bug » que le trio a voulu jouer la carte de la surprise et qu’il n’a pas hésité à prendre tous les risques pour proposer au public une musique qui lui ressemble, torturée, bouillante et versatile mais aussi très humaine. Avec des morceaux qui sonnent typiquement Sharko comme le premier single « Motels » ou le second « Sweet Protection » et d’autres beaucoup plus étranges comme ce « Love Is A Bug » qu’on jurerait venu du Berlin des années 30, l’électron libre d’Outre Quiévrain s’attache autant à la pop et au rock du troisième millénaire qu’à la modernisation des sons plus vieillots des eighties avec une utilisation excessive de la reverb ou encore avec des passages de voix nasillards au possible. On saluera le côté brutal et urgent de « Rock 1 », celui très Rod Stewart de « No More I Give Up » ou encore la petite touche quasiment Rolling Stones qui habite « Sugarboy » et on regrettera simplement que le tout paraisse à l’arrivée un peu décousu et surtout très court. Sorti sur ses terres cet hiver, « Molecule », qui a déjà permis à Sharko de remplir l’Ancienne Belgique fin janvier, arrivera en France le 12 mars prochain et permettra au groupe de confirmer en live la première bonne impression laissée par ce quatrième album qui reste toutefois assez dérangeant. Sharko n’a jamais eu peur de mettre les pieds dans le plat et ça a toujours été payant alors une fois encore on est tenté de faire confiance au génie débordant de David Bartholomé et consorts pour mettre tout le monde d’accord à leur sujet …