samedi, 10 février 2007
Thirteen lost souls
(Aurora Music – 2007)
Durée 54'32 – 13 Titres
http://www.predominantlunatics.com
http://www.myspace.com/predominantlunatics
http://www.mx3.ch/artist/predominant_lunatics
 Un premier album sorti en 2003 aura fait de Predominant Lunatics une des valeurs sûres du circuit indépendant helvétique au point que le quatuor se sera très rapidement vu invité à aller se produire hors de ses frontières et notamment jusqu’en Angleterre et en Belgique. Pour Marco Finsterwald (chant, guitares et claviers), Thierry Pache (guitares et claviers), Matthias Galli (basse) et Erich Imobersteg (batterie), l’heure est venue de confirmer toutes les louanges étalées sur leur compte et de partager avec leur public une vision un peu particulière de la musique et de l’existence au travers de treize nouvelles compositions que l’on pourrait taxer de désespérées tant leur ton est pesant et leur ambiance générale sombre. Sans jamais être totalement déprimant, le nouvel album des Suisses entreprend un périple rituel empreint de mystère au cœur de treize âmes égarées et n’a pas fini de nous réserver de surprises …
Voyage décalé et dérangeant au plus profond de l’être et de ses angoisses, « Thirteen Lost Souls » est avant tout un ouvrage inclassable tant ses accents empruntent sur le même morceau à la pop et à la new wave mais en même temps à l’indie et au rock alternatif. Violente et convulsive ou au contraire plus intérieure et contenue, la musique de Predominant Lunatic touche non pas au cœur mais à une partie enfouie au plus profond de l’inconscient, faisant se dérouler un long ruban d’idées sombres qui ne va pas pousser l’auditeur à renoncer à toute forme de survie mais au contraire à se battre et à dominer ses démons, qu’ils soient ceux de la solitude, de l’enfermement, de l’impossibilité de s’échapper tant physiquement qu’intellectuellement … Enregistré en Suisse mais mixé et masterisé à Londres, « Thirteen Lost Souls » tire parti des expériences aussi convaincantes que prestigieuses de Tony Harris et Ray Staff et nous accompagne de façon plutôt ingénieuse vers une hypothétique porte de sortie équivalente de survie, de sauvetage, un passage presque naturel qui part des tréfonds de « Water Under The Bridge » et « Cosmic Trip » et va jusque vers des lueurs beaucoup plus lumineuses comme « The Six Fountains » et « Take Me Home ». L’album, que l’on est en droit de qualifier de conceptuel, sortira le 23 mars prochain en digipack trois volets et sera accompagné d’un single plutôt bien pensé. A aborder avec prudence mais à consommer sans modération !
|
