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BEALE STREET pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 09 février 2007
 

Vibratto
(Blues Time Records – 2006)
Durée 52’45 – 13 Titres

http://www.bealestreet.com.br
http://www.bluestimerecords.com

Il est des noms de rues qui ont une forte signification pour les amoureux de l’art en général et de la musique en particulier, des noms comme Route 66, Abbey Road ou encore Beale Street, la voie sacrée du blues que toute personne se rendant à Memphis, une des Mecque du genre, se doit d’arpenter de long en large des heures durant … Conscient de cet état de fait, un power trio brésilien a choisi de s’en approprier le nom en 1999 et, non content de tourner sous ce pseudonyme auréolé de gloire, a sorti deux opus sous cette appellation. Venu du berceau de la bossa nova, Ivan Mariz (guitare et chant), César Lago (basse) et Alexandre Baca (batterie) ont donc choisi de nous proposer un blues qui emprunte aux grands noms mais se permettent également de nous livrer leurs compositions et adaptations. Avec le Pain de Sucre en fond visuel et un bon Chicago blues en fond sonore, les Cariocas jouent le jeu de la séduction …

Beale Street ne fait pas le blues de Monsieur Tout Le Monde et c’est très bien ainsi car quel serait l’intérêt de traverser les océans pour nous proposer quelque chose de trop conventionnel ? Au lieu de se perdre en conjectures, on se contentera donc simplement de prendre ce que le trio a en lui et d’y goûter à sa manière, c’est à dire avec ses forces et ses faiblesses, avec ses morceaux de bravoure technique et avec ses passages moins inventifs, avec ses hauts et ses bas en quelque sorte. Accompagné de moult instrumentistes venus se prêter au jeu des featuring, Beale Street nous assène quelques coups bien placés avec tantôt une guitare au lyrisme exacerbé tantôt un harmonica très inspiré et nous fait le coup des relectures de standards, de « Born Under A Bad Sign » à « Rock Me Baby » en passant par « Bright Lights Big City », mais aussi celui des compositions dans la langue de Fernando Pessoa et de José Maria Eça de Queiróz comme « Campos de Algodão », « Há Sempre Um Blues » ou encore « 15 Graus Em Bangu » où il est question d’un thème cher à la population brésilienne, le football … Colorant ses morceaux en jaune et vert et leur donnant régulièrement des accents pop, Beale Street nous joue la carte d’un blues accessible à tous, pas forcément celui que recherchent les fans de Muddy Waters et de B.B. King mais bel et bien celui qui parviendra à fédérer une assistance élargie autour de lui … Si sa tenue de route n’est pas forcément celle des véhicules tous-terrains des douze mesures, on reconnaîtra au trio des capacités à jouer les berlines familiales luxueuses. On ne lui en demandait pas tant !