Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MANO SOLO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 08 février 2007
 

In the garden
(La Marmaille Nue – L’Autre Distribution – 2007) 
Durée 40’17 – 12 Titres

http://www.manosolo.net

Il n’y a que Mano Solo pour donner un titre anglais à un recueil de chansons françaises … Fils d’une famille où le papier est roi, avec un père illustre illustrateur et une mère illustre fondatrice d’un magazine écolo, le jeune Emmanuel Cabut ne fera pas ses preuves sur les bancs du lycée mais bel et bien dans un groupe punk, Les Chihuahuas, où son épingle à nourrice tatouée sur le bras fera au moins au moins autant d’effet sur le public que son jeu de guitare plutôt spartiate. Chanteur engagé, Mano Solo écrit, dessine et peint en parallèle de ses premiers albums et connaît un premier succès en 1997 avec « Je sais pas trop », toujours accompagné dans ses errances musicales par Marina (Marousse) et Ptit Louis (Jim Murple). Quelques opus, un titre avec Les Têtes Raides et deux apparitions avec Karpatt plus tard, Mano Solo quitte le confort de sa major et revient avec un album autoproduit pour lequel il a lancé une souscription. A ses côtés, on remarque des noms évocateurs comme ceux de Régis Gizavo, Fabrice Gratien ou Daniel Jamet …

Deux ans après « Les Animals », c’est donc du fond de son jardin parisien que Mano Solo nous interpelle, un jardin qu’il ne souhaite pas secret mais au contraire grand ouvert sur le monde, avec son lot de guitares mais aussi d’accordéons, de cuivres et de pianos. Pour cette douzaine de nouveaux morceaux, Mano aura ruminé ses idées, sombres et gaies, lucides et insensées, et aura su les mettre en place pour en faire de belles chansons. Ni gai ni triste, « In The Garden » est juste un cliché instantané aux tons chauds et vieillots mais au cœur gros comme une orange, un album fait par un humain pour les humains, un de ceux qui vous interpellent et qui provoquent de petits rictus dus autant à l’émotion qu’au plaisir de partager des moments intenses avec un artiste qui sait observer au plus profond de lui pour faire profiter le monde dans son ensemble de ce qui s’y passe. Par chance, le contenu est aussi riche et enivrant que la carapace est sobre et rudimentaire, comme si la complexité de la musique et des mots ne pouvait que gagner de la simplicité de la pochette et de la personne de son créateur. Le public devra encore attendre encore quelques semaines avant de se régaler des « In The Garden », « Aimer d’amour », « Entre nous », « Le repas » ou « No Future » mais une chose est certaine, y penser c’est déjà le soutenir un peu … Mano Solo retourne à l’indé de ses racines, on ne peut décemment pas ne pas lui témoigner toute l’étendue de notre estime !