lundi, 05 février 2007
KEITH B BROWN
L’ONDE – VELIZY-VILLACOUBLAY (78)
Dimanche 4 février 2007
http://www.keithbbrown.net
http://www.londe.fr
Un bâtiment colossal planté comme un gros paquebot sur les rives de l’avenue Louis Bréguet, à seulement quelques encablures de la Capitale … Une salle de six-cent cinquante places avec une scène digne de ce nom, une programmation audacieuse qui met le théâtre à l’honneur mais qui n’hésite pas à jouer la carte de la musique avec en vrac pour la saison en cours Juliette Gréco, Rachel des Bois, Pleymo ou encore Arno … Et puis un auditorium d’une centaine de places qui accueille les Dimanches à L’Onde, une programmation qui se veut conviviale et qui se termine généralement autour d’un verre de vin et d’un plateau de fromages avec l’artiste en guise de fil rouge …
C’est aujourd’hui Keith B Brown qui s’y colle, un grand garçon originaire de Memphis, un tantinet dandy que l’on connaît bien pour l’avoir découvert dans le film de Wim Wenders, « The Soul Of A man », produit par Martin Scorsese en 2004, ou encore à Blues-sur-Seine un an plus tard où il avait émerveillé divers publics avec son jeu fin et racé tout droit venu du Delta Blues avec quand même un peu de soul pour créer un trait d'union avec le blues moderne … Simple, discret, élégant, Keith traverse son public et s’installe en solo au chevet de ses guitares dans un décor aux tons boisés du plus bel effet et commence son récital qui nous conduira de Son House à Elvis Presley en traversant quelques indispensables « Walking Blues » et autres « Hard Times Killing Floor » pour se terminer en chœur avec le public qui reprend avec plaisir quelques « Sweet Pretty Music In The Air » pour le plus grand bonheur des enfants nombreux dans la salle.
Les organisateurs ayant été obligés de doubler sa prestation pour répondre à la demande de spectateurs trop nombreux, Keith B Brown parviendra pour la seconde fois de la journée à communier avec le public, lui proposant une musique qui passe par toutes les nuances sonores sans jamais lasser et qui sait se laisser aller à partir du murmure le plus discret pour atteindre le cri d’espoir le plus spontané, le tout porté par des guitares ou le slide et l’open tuning sont monnaie courante et par une voix d’une subtilité infinie. Partageant un grand moment d’émotion sur l’époustouflant morceau dédié à « Emeline », l’enfant chéri, Keith B Brown ne souffrira que d’un petit saut de larsen durant toute l’heure qu’aura durée sa prestation et c’est un public aux anges qui ira lui demander d’avoir la gentillesse de lui dédicacer ses albums à la fin du concert …
Le temps d’adresser un dernier salut à Keith B Brown et à Larry Skoller partis remercier l’assistance dans le Bar de L’Onde, qui plus est dans un excellent Français, et il nous faut déjà quitter ce lieu dédié à toutes les cultures … Dans le hall, les panneaux de l’exposition sur les racines du blues proposée par Patrick Verbeke sont redevenus accessibles. Le public s’en est allé mais il reviendra c’est certain, car il avait dans l’œil des petites étoiles qui ne trompent pas !
Fred Delforge – février 2007
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