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NEAL MORSE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 03 février 2007
 

Sola Scriptura
(Inside Out – SPV – 2007) 
Durée 75’57 – 4 Titres

http://www.nealmorse.com

C’est sans doute un des compositeurs les plus étranges de sa génération, connu non seulement pour sa participation à des aventures musicales comme Spock’s Beard ou encore TransAtlantic, un groupe dans lequel il jouait en compagnie de Mike Portnoy, Roine Stolt et Pete Trewavas, mais aussi pour son penchant avoué pour la religion qui l’a conduit à faire des choses pour le moins étranges comme celle de planter son groupe après une apparition divine ou de sortir des albums de pop rock catho disponibles uniquement en échange de donations … Poursuivant sa longue mais peu monotone production discographique avec un nouvel ouvrage d’obédience chrétienne, Neal Morse nous présente un nouvel album de prog sur lequel on le retrouve aux côtés de Mike Portnoy à la batterie et de Randy George à la basse mais aussi du guitariste Paul Gilbert venu en ami se poser sur l’opus. Avec quatre morceaux épiques dont deux flirtent allègrement avec la demi-heure, la messe risque de se prolonger jusqu’à plus d’heure …       

Tournant essentiellement autour des écritures saintes, de la thèse judéo-chrétienne et des diverses réformes entreprises au 16ème siècle, « Sola Scriptura » en arriverait presque à nous mettre la peur au ventre par tant d’idéologie s’il n’était musicalement aussi abouti ! Alors de deux choses l’une, soit on l’aborde comme un sermon et dès lors on le consomme jusqu’à plus soif ou au contraire on le répudie et on le jette, soit on le prend simplement comme un album de rock progressif en Anglais auquel on ne comprend rien de plus que la formidable imbrication de notes et de sons qui met en valeur un talent de composition impressionnant jamais contesté … Multipliant les plans heavy et tournant régulièrement autour d’un metal de très bonne qualité, Neal Morse multiplie les duels fratricides entre guitares et claviers et impose une atmosphère tour à tour légère, pesante ou même carrément oppressante. Si l’ouvrage s’embarque par moments dans tous les sens, c’est un peu pour mieux déstabiliser l’auditeur et le rendre perméable à une musique qui s’égare de picking classique en ballade et en break flamenco pour mieux se recentrer ensuite sur des avalanches de guitares furieusement envoyées. Il y en aura bien un suffisamment allumé pour essayer d’écouter l’album à l’envers et y trouver quelque chose de subliminal, les intégristes se trouvent il est vrai dans les deux camps … Pour notre part on se contentera de prendre « Sola Scriptura » comme il vient, c’est à dire comme un très bon album de rock progressif avec un petit côté heavy gospel qui, tout compte fait, n’est pas dérangeant du tout !