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BERTRAND BELIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 02 février 2007
 

La perdue
(Sterne – Sony BMG – 2007) 
Durée 46’11 – 12 Titres

http://www.myspace.com/bertrandbelin 

Quand il est arrivé en 2004 avec son premier album éponyme, Bertrand Belin a quelque peu créé la surprise dans le monde de la chanson française en usant autant de ses talents de crooner que de son audace de guitariste. Entre défricheur de nouveaux itinéraires et bâtisseur de cathédrales, l’artiste a tout de suite imprimé son sceau sur les scènes qu’il a foulé au point que l’on repartait de ses prestations à la fois intrigué et séduit, inquiet et serein, rassasié et mis en appétit … De retour en 2007 avec une deuxième œuvre, ce Francilien confirme avec un certain brio tout le bien que l’on pensait de lui et nous livre un album énigmatique et sensuel dans lequel on remarque de multiples intervenants parmi lesquels on se résoudra à ne citer que Thibault Frisoni (guitares), Olivier Daviaud (claviers) ou encore Tatiana Mladenovitch (batterie) et la charmante Barbara Carlotti venue chanter sur un titre. Rehaussée de cordes et de cuivres, la musique de Bertrand Belin joue bien évidemment une fois de plus la carte de l’aboutissement … 

Faisant de l’art de travailler les nuances une véritable raison d’être artistique, ce jeune extraterrestre des sons et des sens élargit encore le territoire de ses investigations et nous propose un album rassurant et confortable, un de ceux aux côtés desquels on peut se poser sans la moindre appréhension, certain que l’on est qu’il ne nous réservera pas de mauvaise surprise au détour d’une piste ou même d’un accord. Et pourtant, Bertrand Belin ne caresse pas les notes dans le sens du poil et ne manque jamais de chahuter son public, lui imposant en permanence des arrangements entre violons et violoncelles ou au contraire entre trombones, trompettes et bugles. On aime autant sa façon de s’exprimer en musique qu’en verbes, les mots prenant généralement le pas des notes et se ponctuant eux aussi de bémols, de dièses et de doubles croches, comme pour mieux se marier au concept même de « La perdue ». Travaillées de long en large, les compositions en appellent à la pop et à la musique classique, au folk et à la chanson, le tout sans aucune règle apparente mais avec une telle organisation que l’on ne peut que saluer bien bas ce jeune homme au talent digne des Ferré, Brel, Gainsbourg et autres Brassens. En prime, les amateurs de peinture se régaleront des illustrations d’Anne Guillaume qui agrémentent le livret et l’intérieur du digipack. Que pourrait on décemment demander de plus ?