jeudi, 01 février 2007
Blonde comme moi
(Kurtis Production – Palass – Warner – 2007)
Durée 46’13 – 11 Titres
http://www.myspace.com/bbbrunes
 Ils ont à peine atteint la majorité que déjà les trois garçons qui forment BB Brunes se comportent comme des grands et nous sortent un album de la trempe, n’ayons pas peur des comparaisons, de la première rondelle publiée il y a bien longtemps par leurs aînés de Téléphone ! Adrien qui a découvert la guitare à onze ans, c’est à dire il n’y a pas si longtemps que ça, s’est vu offrir son premier instrument par Luis Régo et a embarqué à ses côtés Raphaël et Karim, deux copains dont le premier a été rencontré à la maternelle. Armés d’une batterie de gosse, les trois gamins donneront leur premier concert à l’age de douze ans sur un trottoir de la Rue de Turbigo et ressasseront les trois seules chansons de leur répertoire pendant quelques temps. Abandonnés par Raphaël mais rejoints par Félix et sa Strato aux accents punks, Adrien et Karim croiseront du monde et se mettront la presse dans la poche lors d’un concert au Gibus en mai 2005. Remarqué par Claude Sitruk, l’ex-frontman des Costars, BB Brunes deviendra très vite le chef de file de son tout nouveau label, Kurtis Production … La suite, on ne va pas tarder à la découvrir !
BB Brunes a réussi à conjuguer pour son premier album la jeunesse et l’insouciance avec un talent digne des meilleurs et une rock’n’roll attitude qui séduit dès les premiers accords. Moitié Aubert moitié Wampas, la voix d’Adrien est délicieusement fausse et vient titiller les conduits auditifs, portée qu’elle est par des accents aigus qui sonnent punk et qui piquent comme autant d’échardes plantées dans des tympans trop encrassés par l’abus des rythmes doucereux déversés depuis des lustres par les radios périphériques. Un poil de Starshooter, un autre de Lili Drop, le tout saupoudré d’une grosse dose de fluidité et d’une véritable production à la fois au top et très dépouillée et on se retrouve avec un ouvrage d’ores et déjà culte, un de ceux qu’on assimile dès la première écoute tant ses morceaux à têtes chercheuses ont un pouvoir de perforation phénoménal. On sent que ces jeunes gens en ont envie mais qu’ils savent aussi que l’envie ne suffit pas et qu’il faut se donner les moyens de réussir ! Alors ils se donnent à fond et ils commencent avec une volée de onze titres parmi lesquels on retiendra « Le Gang », le premier à se déverser sur les ondes sous la forme d’un clip, ou encore des hymnes comme « J’écoute les Cramps », « Sixty Eight » ou bien entendu « Blonde comme moi » … Pour encore mieux légitimer leur position de futurs grands de demain, ils terminent la rondelle à la manière Bertignac, en Anglais et en acoustique, comme pour mieux nous faire comprendre qu’avec eux t’as pas besoin d’sonner, demande à l’interphone ! Bientôt au bout du fil, ce sont eux qui répondront de l’avenir du rock en France … Drinnnnnnnnnng !
|
