Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

BERTRAND LOREAU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 31 janvier 2007
 

D’une rive à l’autre
(Dreaming – Musea Records – 2006) 
Durée 58’43 – 14 Titres

http://www.bertrandloreau.com
http://www.musearecords.com 

Né au sein d’une famille de musiciens classiques, Bertrand Loreau a suivi très jeune des études de piano pendant que ses frères et sœurs jouaient de la clarinette, du violon ou eux aussi du piano. Eduqué à grand renfort des œuvres des plus grands compositeurs, il se forgera des goûts musicaux qui ne l’empêcheront pas d’être attiré par les sonorités électroniques dès la fin des années 60 et c’est avec Elton John, Pink Floyd ou Emerson Lake And Palmer que la passion pour les synthétiseurs viendra définitivement s’ancrer en lui. Un premier album paru en 1993 concrétisera les premières idées d’un artiste volubile et sera suivi de quelques autres jusqu’à « D’une rive à l’autre », celui qui marque semble t’il une véritable fin de cycle tant son aboutissement et sa plénitude sont impressionnants.

Accompagné des musiciens parmi les plus brillants que sont Olivier Briand, Stéphane Kotakis ou Christophe Martin de Montagu, le compositeur Nantais nous propose un recueil plein de sérénité qui est une véritable source de bien être et qui procure relaxation et paix intérieure dès ses premières notes. Mélangeant des influences électroniques avec un jeu qui rappelle inévitablement la culture première de l’artiste, « D’une rive à l’autre » fait le lien imaginaire entre deux mondes que tout oppose sur le papier, celui des vivants et des musiques modernes d’une part et celui des morts et de leur héritage culturel de l’autre. Bande son idéale pour un documentaire que l’on imaginerait bien filmé entre Louxor et la Nécropole Thébaine, l’album met un pied dans le sacré et n’en sort pratiquement plus, cheminant sans regarder derrière lui vers des sommets d’harmonie rarement atteints et redynamisant le genre de façon admirable. On imagine le souffle frais du vent sur la roche brûlante, on entend tinter les « Larmes de cristal », on se prête au jeu sensuel d’« Ombre et lumière » et on contemple « Du haut de la dune » le long fleuve musical qui suit tranquillement son cours en se demandant ce qui peut bien se passer « … au-delà de l’horizon ? ». Ce n’est plus vraiment du classique mais pas tout à fait des musiques électroniques, c’est un peu les deux à la fois, beaucoup même …  Ca ne se décrit pas, ça s’écoute et ça s’apprécie, ni plus ni moins. Mais plutôt plus que moins !