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MARDI GRAS BB pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 22 janvier 2007
 

The exile itch
(Hazelwood Vinyl Plastics – Boxson – Anticraft – 2007) 
Durée 41’58 – 11 Titres

The unveiling of the exile itch (DVD)
(Hazelwood Vinyl Plastics – Boxson – Anticraft – 2007) 
Durée 90’ environ

http://www.mardigrasbb.com
http://www.myspace.com/mardigrasbb
 
Pour son septième album en sept ans, Mardi Gras BB a choisi de mettre le paquet en nous proposant non seulement un ouvrage très abouti mais aussi une version filmée de ses égarements les plus significatifs … Pour ces musiciens issus de la scène punk, rock mais aussi New Orleans, l’idée générale reste de prendre et de donner du plaisir et si leur frontman Doc Wenz n’en finit plus de faire tourner le style adopté par la formation, c’est pour mieux rappeler que la musique est un langage universel qui parvient très bien à se passer de barrières. Véritable fanfare bigarrée comme on en trouve du côté du détroit du Mississippi, ce Brass Band venu des bords du Rhin a su trouver la chaleur nécessaire et le piment adapté pour donner à sa musique une saveur qui rappelle instantanément les écrevisses et le jambalaya comme on les déguste en Louisiane … Embarquement immédiat !

Si l’album surprend par un côté moins-moins incontestable, le film documentaire rassure quant à lui par un côté plus-plus qui rééquilibre les choses presque naturellement … Explication de texte, « The Exile Itch » aurait presque tendance à déstabiliser le fan par des touches beaucoup moins jazzies et beaucoup moins cuivrées qu’à l’habitude alors que « The Unveiling Of The Exile Itch » laisse pour sa part ressortir toute la spontanéité live et toute la fougue qui habitent cette bande de joyeux drilles que sont Reverend Uli Krug, El Tigre, Uli Bluegrass Röser et consorts. Conduit par un entertainer qui rappelle autant Frank Sinatra que Mick Jagger, Mardi Gras BB a construit son nouvel opus à la manière des grands architectes pharaoniques, en lui donnant à la fois un côté grandiose et très humain et en faisant se rencontrer un versant mystique et un autre très populaire. Presque indissociables et pourtant tellement différentes, les deux rondelles ne s’adressent pour ainsi dire pas à la même partie de l’auditeur, la moitié audio flirtant avec le volet mélomane de chacun d’entre nous tandis que son pendant imagé s’adresse plus particulièrement à notre côté festoyeur en lui insufflant de vieux relents d’avant guerre bien attirants. On s’attardera sur l’un ou sur l’autre selon sa sensibilité première mais une chose est certaine, passer à côté d’un « Mexican Mash », d’un « Kung Fu Fighting » ou d’un « Prescription Blues » laissera après coup d’insurmontables remords. Marier avec autant de naturel un sousaphone, des percussions, des turntables et un harmonica est un jeu auquel peu nombreux sont ceux qui peuvent se risquer sans se brûler les ailes. Mardi Gras BB fait partie de cette élite et l’on ne peut que se féliciter de les voir de nouveau s’immiscer dans nos bacs nationaux …