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LES MAUVAISES LANGUES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 18 janvier 2007
 

Peut-être un jour
(Vérone Music – L’Autre Distribution – 2005) 
Durée 55’19 – 12 Titres

http://mauvaises.langues.free.fr  
http://www.myspace.com/lesmauvaiseslangues
 
C’est sur le troisième opus des Mauvaises Langues que nous nous replongeons un moment, un ouvrage un brin libertaire qui navigue entre les eaux propres et revigorantes de la chanson française et le gros grain du rock et qui ne fait pas franchement dans la contestation sans pour cela céder à un conformisme qui serait mal venu. Pour le chanteur Philippe Moreau et ses complices, Hervé Montignes et Bertrand Denele aux guitares, Hervé Poinas à la basse, Benjamin Desmalines à la batterie et Nicolas Desmalines au violon, la route a été longue et plutôt attrayante puisque les concerts les ont conduits de la Fête de l’Huma aux Francofolies de La Rochelle en passant par des sorties en Pologne et en Allemagne pour un total de plus de trois centaines de dates depuis l’été 1998 … Autant dire que l’expérience fait désormais partie de l’histoire du groupe et que le jeu est à la hauteur des arguments avancés sur la plaquette de présentation de l’ouvrage.

Arrivé à un stade où la maturité n’est pas une vaine considération, Les Mauvaises Langues servaient en 2005 un album capable de se frayer une voie vers les télés, les radios et la presse généraliste, ce qui ne manqua pas de se produire, mais également capable de séduire un public large allant de celui de Higelin à celui des Têtes Raides en passant par la panoplie complète des Renaud, Miossec, Cali, Tiersen, Dominique A. … Avec des titres qui s’affichent ouvertement tantôt comme des tranches de vies tantôt comme des tableaux dédiés à des paysages attachants, Les Mauvaises Langues entrent des deux pieds dans la chanson réaliste bourrée de connotations sensuelles et séduisent globalement par un son qui a su garder une énergie très brute tout en peaufinant les arrangements. De « Poser les yeux » à « La Hague » en passant par « Qui sommes-nous », « Les lendemains de la veille » ou « Les naufragés romantiques », chacun aura le loisir de se trouver des affinités profondes avec un groupe qui manie le verbe tel un fleuret et qui pose ses belles phrases sur des musiques fouillées à l’extrême. « Peut-être un jour » est avant tout un album d’une rare intensité que l’on écoute très attentivement, puis dans lequel on entre sans retenue pour le vivre en parfaite communion avec le sextet et pour encore mieux le sentir s’insinuer au plus profond de nous … Mieux vaut tard que jamais !