jeudi, 18 janvier 2007
Chemin des Dames
(Brennus Music – 2005)
Durée 53’54 – 12 Titres
http://thorgen.free.fr
http://www.brennus-music.com
 C’est paradoxalement à ADX que Thorgen doit le fait d’exister puisque la rencontre de ses membres fondateurs s’est faite en 1998 par l’entremise du guitariste Louis XV qui présenta le guitariste Cyrille Bailly à un autre guitariste, Marc Dazin, qui officiait auparavant dans Keops, et par la même occasion à Bernard Legrand, le bassiste de ce même Keops … Rejoint par Cédric Vettorie au chant et Gilles Deloffre à la batterie, Thorgen commencera tranquillement à répéter et aussi à composer mais ce n’est qu’en juin 2001, alors que le micro est déjà repris par Yves Dazin, que le groupe commencera à se produire sur scène. Un premier album autoproduit confortera Thorgen à une place de digne descendant de la scène metal française et, à force de concerts et de participations à diverses compilations dont un hommage à Killers, le combo se retrouvera chez Brennus avec « Chemin des Dames », un second album très sombre. Remplacé par Gaët derrière les fûts dès octobre 2005 puis par Mike fin 2006, Gilles ne sera pas de la partie pour les concerts avec Darknation et Dornfall ni pour le Festival de la Mangeoire à Musique 2006 en compagnie de Boxer et de Bonnie Tyler. L’aventure continue pourtant …
En attendant de pouvoir constater de-visu les nouvelles orientations speed et trash de Thorgen, on se retourne sur un passé pas si lointain où le groupe usait et abusait des influences d’ADX, de Killers et d’Iron Maiden réunies pour faire une musique certes un peu pessimiste mais très intéressante dans le fond et dans la forme. Capable de surprendre par des ingrédients inattendus comme ces touches de violon que dépose Mélodie sur plusieurs morceaux, Thorgen ose également le Français pour faire passer un message qui tourne de manière assez répétitive autour de la mort, des conflits armés et des penchants guerroyeurs de l’humanité … On pourrait d’ailleurs presque parler de concept album avec trois titres dédiés aux Poilus morts à Verdun et sur le « Chemin des Dames » (normal pour un groupe hard d’Aisne …) et quelques autres comme « Les sectes », « Terroriste » ou « Fatalité » qui s’insèrent plutôt bien à ceux déjà cités. Tout pourrait donc être pour le mieux dans le meilleur des mondes avec des guitares qui donnent du riff de fort belle manière, des invités comme Louis XV, Raimz ou Tenebrius Rex et un final caché emprunté à Killers (« Minorité »), mais il reste cependant encore fort à faire pour donner une véritable homogénéité à la musique du groupe, à commencer par un positionnement du chant sur un ton mieux adapté au genre recherché, un juste milieu entre Bruce Dickinson et Rob Halford par exemple, et par une meilleure cohésion d’ensemble de la rythmique où l’on sent que la batterie est parfois à la ramasse par rapport à une basse qui se défend pour sa part beaucoup mieux. Les morceaux dont les textes sont plus denses et les phrases plus directes passent mieux, c’est indéniable … C’est peut-être par-là que viendra une révélation que l’on sent sous-jacente ! Un peu de modernisme ne serait pas malvenu non plus, histoire de franchir le pas des eighties et d’entrer définitivement dans le troisième millénaire, sans obligatoirement avoir recours à un Dj mais en essayant quand même de donner aux morceaux une connotation plus actuelle … Allez les gars, on se serre les coudes et on y retourne !
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