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ANARCHOPHOBIA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 15 janvier 2007
 

God baise you
(Autoproduction – 2006) 
Durée 51’14 – 12 Titres

http://www.anarchophobia.com
http://www.anarck-hattock.fr.st  
http://www.myspace.com/anarchophobia

Il y a plus de dix ans que le bête des Vosges terrorise son monde avec une vague déferlante dans laquelle se mêlent brutal punk et hardcore mais aussi diverses sonorités qui font de la musique d’Anarchophobia un joyeux bordel cacophonique où chacun trouvera à boire, à manger ou encore à fumer … Avec plus d’une centaine de concerts à leur actif et quelques rondelles allant de la démo au maxi en passant par un premier véritable album sorti en 2000, Léo (guitare et chant), Guiom (basse) et Mignon (batterie) mais aussi leurs multiples prédécesseurs auront eu la chance de mélanger leur sueur à celle des Tagada Jones, Oberkampf, Washington Dead Cats et autres Pigalle et celle de figurer sur diverses compiles punk et metal. Réduit à la formule power trio, Anarchophobia tire une fois de plus profit de la situation et se lance bille en tête dans un nouveau projet : « God baise you » !  

Pas de concession, pas de limite, Anarchophobia crache à la face du monde son gros punk rock dans la langue de Molière avec un engagement sans cesse répété, tirant à boulets rouges sur ce qui le choque, de préférence sur les dirigeants internationaux, sur les prédicateurs d’un très utopique nouvel ordre mondial et sur les méthodes douteuses utilisées pour y arriver. Par chance, le trio reste très terre à terre pour ses textes et au lieu de nous servir une potion engagée trop indigeste, il a le trait d’esprit d’y associer des passages d’un humour parfois douteux mais bel et bien présent. On erre donc de la chirurgie esthétique de « Miss Bistouri » à l’épisode déliro-rap de « La zermi dans l’88 » en traversant une étape scato, une exécution capitale et quelques divagations du genre « Kéké Style » et on s’en met plein les oreilles avec un style qui n’est pas sans rappeler The Exploited décliné dans une version hardcore. Au rayon des bonnes surprises, on citera la relecture du « Chromosome Y » des Béru qui scotche littéralement aux amplis et qui complète de manière très sympathique une rondelle qui sent bon le souffre et l’herbe enivrante des pâturages vosgiens. Les plus patients se gausseront d’une ghost track inattendue servie a-capela qui ponctue l’ouvrage et s’amuseront d’un album qui parvient à en dire beaucoup sans trop en faire … A la bonne votre !