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PASCAL MONO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 14 janvier 2007
 

Intact
(Mercury – Universal – 2006) 
Durée 47’12 – 13 Titres

http://www.pascal-mono.com

Si on le connaît surtout depuis 2005 et sa participation à une émission de télé-réalité, la relation charnelle entre Pascal Mono et la musique remonte bien plus loin dans le temps et on peut considérer que ses premiers hauts faits d’armes remontent à 1994, lorsqu’il fonda Moulin Rouge au côté du brillant guitariste Philippe Paradis que l’on retrouve régulièrement aux côtés de Zazie ou encore de Mylène Farmer. Monté de Nice vers Paris, Pascal fera ses premières rencontres, de Nono (Trust) à Rick Frazer en passant par Daran, Patrick Abrial ou encore Christian Vander (Magma) et vivra ses premières galères avec des contrats d’édition bidons … Une tournée européenne en ouverture de Massive Attack et d’Eagle Eye Cherry plus tard, le chanteur et guitariste rejoindra Spina, une formation de techno-rock-indus, et contribuera à la création du spectacle « Togué » qu’il emmènera sur les routes de toute l’Europe et même jusqu’en Israël… Retourné à Nice où se trouvent ses racines, Pascal forme alors son propre groupe de pop rock, Mono, et compose à n’en plus finir jusqu’à ce qu’il soit embarqué sur le bateau de la Star Ac’5 qui aura au moins eu le mérite de le mettre bien en évidence sous les feux des projecteurs !

Depuis, la vie est belle et Pascal Mono déclare de son propre chef être resté « Intact » … Il le prouve d’ailleurs, ou du moins il soumet ses arguments au public au travers d’un premier album en forme d’ovni dans lequel il pose douze de ses titres, pas forcément ceux qui sonnent le plus rock mais indiscutablement ceux qui lui collent le mieux à la peau à ce moment précis de son histoire. Avec une voix éraillée et puissante qui fait inévitablement penser à la rencontre improbable des vieux folkeux étasuniens avec les toxic twins d’Aerosmith, Pascal Mono pousse ses notes dans divers registres qui vont de la sucrerie acidulée jusqu’au rock bien calibré et bien cadencé. En plaçant des titres globalement intéressants et plutôt bien mis en valeur par des refrains accrocheurs, l’artiste rappelle qu’on ne l’enferme pas si facilement que ça dans un moule. A grands coups de guitares mais aussi de lap steel et de programmations, l’équipe conduite par Pascal Mono se différencie des autres par justement cette cohésion et cet esprit de collaboration totale que l’on retrouve sur des titres comme « Mon époque », « Télévision Superstar », « Grand A » ou « Je me casse » qui ne souffrent d’aucune faiblesse artistique. Il l’annonçait très rock, fidèle à sa manière d’être et de penser, et force est de constater que si les héros ont gagné en maturité et font plutôt aujourd’hui du soft-rock, ils sont loin d’être fatigués et surtout loin d’avoir tout dit ! Avec à ses côtés un ex-No One Is Innocent, le guitariste Mathieu Imberti, Pascal Mono s’assure un son au large spectre bien mis en valeur par l’artillerie lourde des Studios ICP de Bruxelles et surtout par une paire de réalisateurs où l’on reconnaît non seulement Djoum mais aussi le guitariste Antoine Essertier. On signalera pour la fine bouche que l’album se termine par la très discrète mais ô combien fabuleuse cover en acoustique du « Going To California » de Led Zep dont l’indication ne figure pas sur le livret, au demeurant très bien fait, mais qui ne manquera pas de mettre tout le monde d’accord sur le talent, sur la qualité du jeu et surtout sur la voix hors du commun d’un artiste qui a su profiter du système pour se donner les moyens de faire ce qu’il sait faire de mieux : jouer ! Qui pourrait lui reprocher ?