Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 13 janvier 2007 At Rockpalast (DVD) (Inakustik – Mosaic Music Distribution – 2006) Durée 85’ environ
http://www.edgarbroughtonband.co.uk http://www.mosaicmusicdistribution.com http://www.in-akustik.com
Enregistré au Rockpalast pour le quarantième anniversaire du groupe avec un line-up qui ne change de l’originel que par la présence aux claviers de Luke Broughton, le fils d’Edgar, ce concert de la légende britannique fait figure de témoignage pour l’éternité de ce que l’on peut donner quand on est né sous une bonne étoile. Créé à l’ombre du château de Warwick, le Edgar Broughton Band distille donc son space rock très progressif depuis 1966 avec des passages hauts en couleurs comme une signature en 1969 par Peter Jenner, le manager du Floyd, et des albums inoubliables parmi lesquels on citera « Waza Waza » et « Sing Brother Sing » mais aussi des sorties moins remarquées comme celles de l’époque du passage aux eighties et du début d’une longue traversée du désert. Engagés, Edgar Broughton (chant et guitares), son frère Steve (batterie) et son fils Luke (claviers), Arthur Grant (basse) et Andrew Taylor (guitare) le sont et c’est autour de sujets qui vont du quotidien à la politique qu’ils font tourner un bon gros rock pas toujours très propre sur lui !
Carré, précis, télévisuel, ce nouveau film de la chaîne teutonne WDR ne diffère que très peu des tous les autres datant de l’époque actuelle et c’est à un ballet perfectionniste que nous sommes conviés sur fond de lights irréprochables et de son de très bonne facture ! Dont acte. Quand le groupe est bon, tout est bon et dans le cas d’Edgar Broughton c’est une fois encore le cas avec une set list dans laquelle on retrouve des époustouflants « Refugee » ou « Love In The Rain » mais dans laquelle on découvre également la nouvelle intro anti-Blair de l’émouvante relecture de l’antédiluvien « American Boy Soldier ». Parvenu à une maîtrise totale de son jeu mais aussi à l’alchimie parfaite au sein de son groupe, Edgar Broughton impose sa manière de faire du rock à une Harmonie de Bonn qui passe des moments de recueillement les plus intenses aux communions les plus intérieures avec l’énergie d’une formation qui en a encore en réserve pour quelques années. On est très loin du pogo général dans la salle mais nos cousins Germains semblent apprécier à sa juste valeur une prestation teintée de blues et de folk qui ne manque pas d’intérêt et qui se voit complétée par quelques bonus dont le seul véritable intérêt sera de nous proposer une version unplugged de « Green Lights » et quelques vieilles photos jaunies qui datent des heures les plus glorieuses … A ne pas réserver exclusivement aux vieux fans nostalgiques !
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