vendredi, 12 janvier 2007
Regarde mes nerfs
(Autoproduction – 2007)
Durée 26’54 – 6 Titres
http://www.nehrtrio.com
 Ce n’était pas évident au départ mais tout semble aujourd’hui sourire à Nehr et il serait de bon ton de ne pas s’en plaindre tant l’accueil qui leur est réservé est formidable ! Né d’une rencontre faite du côté de Nancy en 2001, le trio rejoindra rapidement la capitale, ou plus précisément l’Essonne, et, fort d’une démo enregistrée en 2005, obtiendra le soutien de Rezonne, le réseau des musiques actuelles en Essonne, puis se verra offrir rien de moins que Le Plan de Ris Orangis pour le concert de sortie officielle de son premier maxi … Autant dire que Noka (chant, basse, claviers), Julien (guitares et basse) et Jef (batterie) ont su charmer qui de droit grâce à un trip rock bien ficelé et à un travail assidu qui, associé à un poil de chance, a fini par payer. Bienvenue dans un univers certes un peu étrange mais ô combien accueillant !
Nehr, c’est avant tout une voix presque androgyne posée à fleur de lèvres, capable de murmurer autant que de scander et surtout immédiatement identifiable … C’est ensuite une basse qui ronronne sur des compositions bien travaillées et qui se voit admirablement mise en valeur par des arrangements pointilleux que l’on doit à la présence d’un ingé-son maison capable de faire des merveilles ! Alors on ne boude pas notre plaisir et on repart en compagnie du trio pour un nouveau périple où l’on reconnaîtra forcément « Pour son corps (je m’évapore) » dont seul le titre a vraiment été modifié et où l’on se régalera des ambiances étranges et parfois oppressantes imposées par « Apathie », « Morceaux de vers » ou « Araignée ». Avec des accents empruntés à Radiohead mais aussi à Tori Amos, Nehr se positionne très haut dans la hiérarchie des groupes qui devraient faire parler d’eux rapidement. Parvenu à l’équilibre parfait et à la cohérence à force de travail, de talent mais aussi d'une patience qui fait preuve de Nehr d'acier (facile !), le groupe francilien nous sort aujourd’hui la rondelle très professionnelle que l’on était en droit d’attendre de lui … Passer à côté serait une grossière erreur !
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