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LA BOITE A BAZAR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 10 janvier 2007
 

De bras en bras
(Autoproduction – 2006) 
Durée 51’42 – 14 Titres

http://www.laboiteabazar.com

Installée entre l’Eure et Loir et les Yvelines, La Boite à Bazar est une de ces formations qui mélangent avec talent la chanson, le tango, la valse et le rock pour en arriver à une musique placée entre l’Oural et l’Atlantique avec parfois quelques relents venus de l’autre côté de la Méditerranée … Pour les sept membres qui composent le groupe, l’histoire dure depuis 2003 avec déjà à la clef nombre de concerts tout autour de Paris et des festivals jusqu’en Belgique mais aussi deux albums, un premier éponyme sorti en 2004 et le petit dernier, « De bras en bras », enregistré avec Grégory Clément au chant qui signe au passage des textes forts sur lesquels se posent pianos, derboukas, saxophones, accordéons, contrebasses, batteries et guitares pour mieux donner du corps à un ensemble riche et goûteux. Soutenu par deux associations oeuvrant pour la reconnaissance et le développement des musiques amplifiées, le CRY (78) et Le Mur du Son (28), La Boite à Bazar avance tranquillement vers une reconnaissance que l’on espère bientôt nationale …

Ce qui séduit immédiatement dans « De bras en bras », c’est la qualité des textes et la justesse de la musique qui les accompagne, un peu comme si l’osmose était inévitable et comme si la faute de style n’était pas une hypothèse envisageable dans l’avancée naturelle du groupe. Alors on les laisse se suivre sans jamais se ressembler et on savoure « Avec le sourire », « L’idiot », « Chut… », « Le bal », « La folle de Wazemmes », « Saoul, mais logique… » ou « Minsk » avec à chaque fois une nouvelle surprise. La Boîte à Bazar, c’est l’enfant naturel de Jacques Brel et de Boris Vian avec des emprunts plus ou moins volontaires aux grands frères que sont Les Croquants, La Varda ou encore La Rue Kétanou. Le côté nasillard interpelle plus souvent qu’à son tour et s’il en agacera peut-être quelques-uns à la longue, il ne manquera jamais de fidéliser les ouailles les plus festives, le terme étant à prendre bien évidemment dans son sens convivial … Jamais simples, jamais méchantes, les chansons en appellent à un très grand travail d’écriture dans lequel on sent une très forte inclinaison à l’humour, à l’ironie, à la mélancolie aussi parfois. Petite tranche de vie plus ou moins décalée, chaque morceau évoque la vie de tous les jours, les amours difficiles, les contacts humains, la relation avec l’alcool et avec l’existence … C’est simple comme bonjour mais encore fallait il en avoir l’idée d’une part et être capable de la mettre en œuvre manière aussi efficace de l’autre. Pari tenu pour La Boite à Bazar !