mardi, 09 janvier 2007
Orb
(Collectif ça-i – 2007)
Durée 26’33 – 5 Titres
http://www.familha-artus.com
http://www.ca-i.org
 Quel point commun peut il y avoir entre le folklore tribal gascon, le rock anglophone, l’electro et le metal extrême de Gojira ? Ca va peut-être vous en boucher un coin mais cet ovni musical existe et a déjà plus d’une centaine de concerts à son actif depuis 2001 dans l’Europe entière ! Son nom est Familha Artús et ces joyeux Béarnais sont en pleine phase de gestation de leur troisième rondelle dont ils nous livrent en primeur une ébauche, sorte de première pissée de Jurançon enregistrée au Studio des Milans, le fief des frères Duplantier, et mixée par Laurentx Etxemendi lui-même. Cinq musiciens, Pairbon, Cosia, Toton, Hrair et Drücpa Dracous se partagent vielles, baishon, guimbardes, guitares, basses, percussions et bambous dans des shows radicaux où le versant tribal se fait escalader par d’espiègles accents drum’n’bass et où les voix ne manquent jamais de vous interpeller. Embarquement immédiat !
« Òrb » est avant tout un concept scénique qui a tendance à partir en vrille au bout de la grosse heure de figures imposées qui est sensée débuter l’aventure … A l’occasion de sa sélection pour le festival Planètes Musiques 2007 de Nanterre, Familha Artús a souhaité marquer le coup en éditant une série limitée de cinq cent soixante exemplaires de ce maxi agrémentés chacun d’une pochette unique et numérotée réalisée à partir de trois toiles peintes par les Artusans. L’idée est bonne mais la musique contenue dans la rondelle est loin d’être en reste, chaque morceau plongeant son auditeur dans des errances inattendues qui évoquent autant la chasse à la galinette cendrée que le Beth Ceu de Pau, le tout sur fond d’arrangements particulièrement soignés et de sonorités vieillottes sur le papier mais ô combien modernes à l’arrivée ! Alors on ne boude pas notre plaisir et on suit le quintet dans ce melting pot atypique où le folk et la world tutoient une electro contenue mais très présente et où les « Dharma », « A la nosta lana » et « Congosmic » se voient agrémentés de deux bonus, « Hilhas n’aimatz pas tant los remix » et « Joana-Maria », pour venir nous apporter des odeurs de raisins gorgés de soleil, d’herbe fraîche du Pont d’Espagne dans laquelle s’ébattent les marmottes, de floc de Gascogne, de berlingots et de pipérade … C’est le Béarn entier qui se présente à nous dans toute sa splendeur, avec un côté très punk dans l’attitude et un autre très respectueux dans la volonté de perpétuer les traditions. On n’en ressortira pas indemne, c’est certain !
|
