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K-LED BA’SAM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 08 janvier 2007
 

Nothin’ But The Blues
(Witch Music – 2006) 
Durée 50’34 – 13 Titres

Contact : kacab@hotmail.com

Jeune prodige de la guitare, K-Led Ba’Sam est un de ces musiciens qui ont choisi de jouer une musique qui ne correspond pas forcément à leur age et qui non seulement la vivent harmonieusement mais également la transpirent par tous les pores de leur peau. Malgré sa jeunesse et son manque d’expérience, du moins sur le papier, K-Led s’est offert une place en finale lors du dernier Tremplin Blues-sur-Seine en novembre dernier et en est reparti avec pas moins de deux prix, et non des moindres, sur les huit alloués pour l’occasion. Accompagné de Fabien Saussaye aux claviers, Julien Audigier à la batterie, Joe Smoky Champ à la guitare, Clive Govinden à la basse mais aussi épisodiquement de Gulliver Allwood au saxophone, K-Led Ba’Sam nous présente un premier album particulièrement séducteur sur lequel ses ardeurs scéniques sont quelque-peu tempérées au profit d’un équilibre particulièrement bien senti. De là à dire que l’album séduira immanquablement ceux qui le trouvent un peu trop bruyant en live à leur goût, il n’y a qu’un pas qui risque d’être très vite franchi …

Que ceux qui veulent prendre une grande leçon de très très bon Chicago Blues se ruent sans plus attendre sur cette rondelle toute de blanc vêtue, K-Led Ba’Sam est de façon indiscutable ce qui est arrivé de mieux au blues français depuis … l’avènement de Charles Pasi un an plus tôt au même Tremplin Blues-sur-Seine ! Rien ne manque, du jeu de guitare perfectionniste à la voix colorée juste comme il faut pour bien coller aux morceaux en passant par une production soignée et un choix des titres qui tient très bien la route. Fortement marqué par l’œuvre d’Albert Collins, le jeune artificier laisse pleurer ses cordes et pousse ses micros dans leurs derniers retranchements, usant à bon escient des saturations et tirant de la simplicité de sa Telecaster un grain tout particulier qui ne fait qu’accentuer le feeling impressionnant qui se dégage de brûlots comme « What Can A Poor Man Do », « Things Gonna Be Allright », « From Heaven Right Down To Hell », « Trouble & Rage » ou bien évidemment le tittle track de l’album, l’exceptionnel « Nothin’ But The Blues » décliné dans deux versions très complémentaires l’une de l’autre. A la précision de la rythmique s’associe le brio des soli pour un résultat qui dépasse de très loin le cadre strict du blues pour flirter par moments avec un rock des plus enchanteurs ! Avec un album qui n’a pas à rougir à côté de ceux de tous les King réunis et qui peut se classer sur une échelle de Richter du blues international au même niveau que ceux de Nina Van Horn, Boney Fields ou Charles Pasi, K-Led Ba’Sam met non pas la main mais bel et bien le bras tout entier dans l’engrenage du succès ! Le problème reste maintenant de parvenir à le conserver parmi nous car avec un tel talent, si les Américains parviennent à l’attirer chez eux, ils ne sont pas prêts de nous le rendre … Vous savez ce qu’il reste à faire ? C’est d’autant plus simple que K-Led et son groupe sont omniprésents sur les scènes parisiennes …