samedi, 06 janvier 2007
Dam Fortune
(Autoproduction – 2006)
Durée 24’45 – 6 Titres
http://www.damfortune.com
http://www.myspace.com/damfortune
 Faire du rock en Français est une véritable vocation pour ce combo Haut-Normand qui marrie contre nature des musiques bourrées d’énergie et des textes délicats parfois tirés de sa plumes mais aussi régulièrement empruntés à des poètes comme Michel Robakowski, Raymond Queneau ou encore Boris Vian … Ni Noir Désir ni Louise Attaque mais un peu des deux à la fois avec en prime une pointe de N&SK et une autre des Marcel au niveau du son, Dam Fortune s’articule autour de la voix et de la guitare de Xavier Feugray, des claviers de Charles Duédal, de la guitare de Cyrille Lacheray, de l’ensemble basse batterie de Cyriaque Panchau et Anthony Lesueur et enfin de la trompette d’Emmanuel Quéréel et s’est offert les plus belles scènes entre Rouen et Le Havre, que ce soit seul ou en ouverture de groupes comme Mon Côté Punk ou encore Mellino.
Sorti en 2006, le premier maxi éponyme de Dam Fortune a déjà fait l’objet d’une réédition moins d’un an après avoir vu le jour, signe que le groupe ne manque pas d’arguments pour séduire … Avec un chanteur à la voix aigrelette soutenue par une distorsion fort bien pensée, le groupe entre des deux pieds dans le cercle plutôt restreint de ceux qui ont trouvé leur vocaliste idéal, celui capable de les faire décoller et de les emmener rapidement au sommet ! Reste maintenant à se faire un répertoire et pour cela il faut du talent et de l’idée … Par chance, Dam Fortune en a à revendre et nous présente six pièces lucides et légères à la fois, six chansons dansantes et chantantes à souhait qui ont su se teinter délicatement d’un trait d’ironie et d’un peu de second degré. Les guitares bien en place, la rythmique béton, les claviers et la trompette qui donnent son originalité au projet … Non, franchement, il ne manque rien ! A son apogée sur des morceaux comme « Les conteurs du comptoir » ou « La rupture », Dam Fortune nous propose un recueil très bien équilibré sur lequel son ska-rock prend des couleurs de chanson française ou même parfois très discrètement de jazz … On ne va quand même pas passer à côté de ça !
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