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LITTLE BOB STORY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 03 janvier 2007
 

Ringolevio + Cover Girl
(ULM – Universal – 2006) 
Durée 51’28 – 14 Titres

Rendez-vous in Angel City + Alive or Nothing  
(ULM – Universal – 2006) 
Durée 48’42 + 68’40 – 12 + 14 Titres

http://www.littlebob.fr
http://www.myspace.com/littlebobstory

Tout changement d’ère nous réserve un ballet des dinosaures avant l’extinction potentielle de la race et si l’on en croit les mouvements de la vieille garde du rock en France, il y a du big bang dans l’air ! Résumé de la situation, après le retour en forme des légendaires Variations de Marc Tobaly, le réveil en fanfare de Bijou, certes sans Vincent Palmer mais avec Pat Llabéria en lieu et place, la remontée en surface d’un Trust qui renaît une fois encore de ses cendres et qui nous invite à nous soulager dans les urnes ou encore les prémices d’une réunion improbable de Téléphone amorcée chez Nagui lors d’un Taratata explosif, voici les rééditions chez Universal des enregistrements Musidisc de Little Bob mais aussi de sa Story. L’occasion rêvée de se replonger dans une autre période de mutation avec le dernier opus de Little Bob Story et le premier du sieur Piazza en solo, le tout remixé et agrémenté gâteries d’époque avec notamment le maxi « Cover girl » et le live explosif « Alive Or Nothing » … Autant s’en mettre un morceau dans les oreilles avant de risquer d’être englouti par les glaces !

« Ringolevio », c’est un peu le morceau de bravoure de Little Bob Story, son baroud d’honneur avec le cri le Lemmy Kilmister himself en ouverture mais aussi et surtout avec les guitares affolantes d’Yves Chouard, la frappe d’ours de Nico Garotin et l’harmonica délicieusement indécent de Mark Feltham ! Alors on se le prend de plein fouet, comme si c’était la première fois, et on se reprend la trique avec des bombes comme « Shadow Lane », « Motorcycle Boy », « Green Back Dollar » ou encore « Hush », la cover de Joe South immortalisée par Deep Purple. Les quatre titres de « Cover Girl » enregistrés en 1986, soit un an avant, complètent cette réédition de « Ringolevio » avec notamment « Shooga Shooga » et finissent de donner du corps à un ouvrage agrémenté dans son livret des notes originales d’Emmett Grogan, l’auteur du livre auquel le titre de l’album est emprunté. Little Bob mettait alors un point final à la Story avec un pur brûlot de rock’n’roll et, fier d’un passé auréolé de gloire, pouvait de permettre de passer à autre chose …

On change donc de rondelle pour retrouver Little Bob en solo dans un moment de pur génie un brin mégalo mais ô combien créatif avec « Rendez-Vous In Angel City », l’album de tous les dangers et de toutes les folies produit par Jeff Eyrich et enregistré à Hollywood avec Steve Hunter, Kenny Margolis, Tony Marsico, JJ Holyday, Dave Alvin, Charlie Sexton, etc. Douze moments de pur génie dont trois seulement saignés par la plume de Little Bob mais parmi lesquels figurent des joyaux multicolores comme « I Can’t Wait » ou « True Love » au milieu d’emprunts fabuleux tels que « Keep On Running » ou encore « Gimme You » décliné en version normale et en version Texas Blues, le tout porté par un son très propre et très FM … On ne saurait se quitter sans constater en live le rendu de cette folle aventure américaine et c’est avec le très brut de décoffrage « Alive Or Nothing » enregistré en 1991 à l’Elysée Montmartre que l’on termine ce tour des rééditions avec les mêmes musiciens américains plus le riffeur fou Gilles Mallet qui viennent déverser leur lot de « All Or Nothing », « River Of No Return », « Too Young To Love Me », « I’m A King Bee » et le fabuleux final « Roads Of Freedom / Kick Out The Jams / Riot In Toulouse » ! Le son très crû fait contraste avec celui très lisse de « Rendez-Vous In Angel City » et rappelle que c’est sur scène que Little Bob est le meilleur, quand sa voix se casse et laisse échapper les multiples échardes qui habitent la gorge de ce grand bonhomme du blues rock. Ca tombe bien car c’est avec un live qu’il reviendra en avril, celui enregistré dans son fief historique du Havre en novembre 2005 devant près de cinq milliers de spectateurs venus fêter ses trente années de carrière … Dieu que l’hiver va nous sembler long, mais que le printemps sera beau !