lundi, 01 janvier 2007
Caldeira
(Village Vert – Wagram – 2007)
Durée 48’31 – 13 Titres
http://www.valerieleulliot.com
http://www.villagevert.com
http://www.myspace.com/valerieleulliot
 Après avoir longtemps été le cœur et l’âme du projet Autour De Lucie, Valérie Leulliot souhaitait passer à quelque chose de plus personnel, de plus individuel, et c’est tout naturellement que ses années passées à travailler en groupe l’auront conduite à une collaboration plus étroite avec Sébastien Lafargue, le bassiste de la dernière mouture de son précédent amour musical … A l’opulence qui caractérisait le dernier opus éponyme d’Autour De Lucie succède la simplicité, voir même la rigueur de « Caldeira », un premier album solo sur lequel Valérie Leulliot aurait pu s’occuper de l’écriture de tous les textes si les plumes de Christophe Miossec et celle de Sébastien Lafargue n’étaient venues déposer deux purs moments de douceur. Avec une voix caractéristique qui rappelle parfois la Françoise Hardy de la fin des sixties, Valérie Leulliot nous entraîne dans son chaudron …
Intimiste et presque austère, « Caldeira » se limite au strict nécessaire et se contente d’allumer une toute petite flamme pour garder la chaleur propice à traverser tranquillement l’hiver, pour conserver en vie la lumière nécessaire à la contemplation de toute création qui se respecte … Quelques guitares venues du monde entier et une voix, parfois des arrangements plus construits mais à quoi bon ? Les morceaux s’auto suffisent, assemblages de notes et de mots qui s’insinuent sans en avoir l’air au plus profond d’un auditeur qui, après deux écoutes, n’en a soi disant rien retenu et passe à autre chose en fredonnant sans même s’en rendre compte « Mon homme blessé », « Les falaises », « Rien de grave » … C’est le côté folk et immédiat de la musique qui entre en action et comme un vieux « Blowing In The Wind » ou même un « Jeux Interdits », chacun des morceaux fait son lent travail de séduction, imbriquant des relents latins à des couleurs indiennes, mélangeant les brumes matinales lusitaniennes et le trouble sacré de « L’eau du Gange », faisant succéder « Un point de chute » à des « Falaises », sachant que « L’amour désormais » ne se limitera jamais à « Un cœur gelé » et qu’il pourrait bien l’attendre très vite « Au virage ». En dressant sa propre carte du monde, Valérie Leulliot a souhaité le mettre à son échelle et lui donner une dimension plus humaine … Elle y a créé ses rivières, ses reliefs et même un volcan avec une très belle « Caldeira » ! A découvrir dès le 19 février prochain en prenant toutefois un très beau premier acompte sur la page Myspace de l’artiste dès aujourd’hui …
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