samedi, 30 décembre 2006 Mirage (Musea Parallèle – 2006) Durée 43’54 – 9 Titres
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Il y a une dizaine d’années que Sarcasme fait beaucoup plus que plaisanter avec le rock progressif et si la moyenne d’age de ses membres dépasse difficilement la trentaine, ce n’est que pour mieux prouver que l’avenir de leur musique est bien devant eux ! Un pied dans le prog du Floyd et de Ange dont ils adoptent la mélodie, un autre dans le rock de Deep Purple et de Black Sabbath à qui ils empruntent la force du riff, David Thomas (guitares et chant), Guillaume Thomas (guitares et chœurs), Marlène Bouchisse (flûte et chœurs), Romain Moreira Silva (batterie et chœurs) et Julien Guerry (basse et chœurs) avancent entre instrumentaux et titres chantés et, après avoir déposé une première rondelle en 2000, sortent enfin un premier album fin 2006. Autodidactes et méticuleux, les cinq musiciens gardent une couleur très seventies dans leur manière de composer mais vont de l’avant pour ce qui est des arrangements … Et ça paie !
Tout le charme de Sarcasme réside dans l’ambiance conviviale et en même temps un peu étrange que le groupe sait donner à sa musique … Séduisant par un chant en Français qui touche bien profondément au creux de l’oreille et par une écriture qui en appelle autant aux éléments qu’au rêve ou à l’inconscient, le quintet lyonnais panache ses effets sur un ouvrage qui aura mis un an à être enregistré et dont le résultat est très professionnel. On sent la complicité naturelle des guitares dont le rendu est irréprochable, d’autant que la prise de son et le mixage ont été réalisés conjointement par David et Guillaume, l’absence d’un clavier étant compensée sans grande difficulté par une utilisation très discrète des samples et surtout par l’omniprésence séductrice de la flûte traversière. Parvenant par moments à devenir tranchant au point d’en désacraliser le prog, Sarcasme taille dans le riff en s’approchant même parfois du heavy puis fait ensuite groover ses notes pour mieux les rendre cajoleuses. Un délirant final de wah wah et de compression sur la voix sur « Un instant de pose », quelques licks bien taillés pour affronter la « Tempête », les slaps annonciateurs de l’arrivée imminente du « Mirage » et le déluge de guitares qui s’ensuit, la fluidité d’une « Renaissance » et le contraste d’un « Clair-obscur », rien ne manque à un premier ouvrage qui laisse sur les rotules et qui fait espérer une suite taillée dans le même filon ! Dans dix ans ou même plus tôt …
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