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LES BREASTFEEDERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 28 décembre 2006
 

Les matins de grands soirs
(Boxson – Anticraft – 2006) 
Durée 40’06 – 14 Titres 

http://www.lesbreastfeeders.ca
http://www.myspace.com/lesbreastfeeders65 

Tombés du ciel sur la scène montréalaise un jour de 1999, Les Breastfeeders n’ont plus jamais vraiment cessé de lui mettre le feu en sortant un premier opus en 2004 en en allant se produire jusque chez le géant voisin pour quelques dates entre New York et le New Jersey. Récompensés par les prix « Power » et « Bêtes de Scène » décernés par la public du Montreal Independant Music Initiative, Luc (chant et guitare), Suzie McLelove (chant et guitare), Sunny (lead guitare), Joe (basse), Johnny Maldoror (tambourin) et Fred Fortin (batterie) continuent encore et toujours à apporter leur musique sixties inspirée par les yéyés et chantée en Français un peu partout dans leur Québec natal mais aussi, et c’est là le plus surprenant, dans tout le Canada anglophone et de Boston à Cleveland en passant par Chicago et Philadelphie. Sans aucun complexe, le sextet se produit aussi bien au Metropolis pour soutenir les étudiants grévistes qu’il se fend d’un titre sur une compil hommage à Joe Dassin et nous présente son nouvel album sorti l’été dernier sur ses terres …

On se croirait revenu au bon vieux temps du rock’n’roll, celui des Wurlitzer et des Cadillac roses, des rouflaquettes et des pattes d’eph’, des Dutronc et Hardy, des Sheila et Ringo, des Sylvie et Johnny … Jamais à cours de bons mots sur des musiques parfois aux limites d’un ancêtre du punk rock, Les Breastfeeders distillent leurs compos à la sulfateuse, en en éparpillant un peu partout mais en atteignant globalement leur but avec des rythmes à la fois vintage, rassurants et quelque peu dérangeants. Faisant régulièrement preuve d’une forte impétuosité, les six hurluberlus nous postillonnent à la face leurs « Viens avec moi », « Funny funiculaire », « En dansant le Yah ! », « Tuer l’idole » ou « Tu n’es pas mon chien » que ne renieraient ni les Beatles dans leurs ères « Hard Day’s Night » et « Sgt. Pepper’s » ni le Téléphone du premier opus éponyme. On remonte jusqu’aux sources de la musique moderne et on se prend notre lot bienvenu de papapapa et de choubidou comme on les aimait il y a bien longtemps, écrasant par moments une petite larme un brin nostalgique tout en se disant qu’il y a eu du chemin parcouru depuis et que ce n’est sans doute pas plus mal. Réjouissant sur album malgré une production un peu cheap, on se doute que c’est sur scène que la musique exubérante des Breastfeeders prend toute son ampleur et on se demande encore s’il faudra se rendre à Montréal, à Carleton ou à Rimouski pour les découvrir en live où s’ils nous feront enfin l’honneur de venir mettre l’hexagone à sac en nous faisant le coup des « Matins de grands soirs » … Réponse sous peu !