Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

JESSE SYKES & THE SWEET HEREAFTER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 25 décembre 2006
 

Like, Love, Lust & The Open Halls of the Soul
(Fargo – 2007) 
Durée 53’04 – 12 Titres

http://www.jessesykes.com
http://www.fargorecords.com

Après deux albums fortement teintés d’americana, Jesse Sykes & The Sweet Hereafter se devaient pratiquement d’afficher une rupture salutaire, une sorte d’évolution vers des rivages plus pop soul voire même plus pop rock … C’est donc armés d’un nouveau batteur, Eric Eagle, que les Sweet Hereafter s’engagent dans une nouvelle direction qui garde ancrée au plus profond d’elle cette couleur country dominante pour mieux la teinter d’une grosse touche alternative très inspirée. Les guitares de Jesse Sykes et de Phil Wandscher suffiraient presque à faire danser les notes mais on retrouve avec toujours le même plaisir Bill Herzog à la basse et Anne Marie Ruljancich au violon qui contribuent à donner à cette douzaine de nouvelles pièces un petit cachet très particulier, sorte de véritable d’osmose de groupe puisée paradoxalement dans les errances de chacun et notamment dans celles de la chanteuse à la voix de velours …  

Partie sur une idée générale de renoncement et de don de soi, Jesse Sykes sort son album le plus introverti et en même temps le plus personnel à ce jour. Capable d’aller chercher vers les plus lointaines racines de la soul pour en revenir par moments avec un son proche de celui de Stax, le groupe surprend en panachant ses morceaux autour de deux axes, un premier très groovy et pop et un second très porté sur des ballades où le chant hante véritablement l’atmosphère générale. Traversant des passages tout en nuances dont se dégagent des titres comme le très country « Eisenhower Moon » et le nerveux « Like, Love, Lust » mais aussi les épatants « You Might Walk Away » très teinté sixties ou « The Air Is Thin » dopé aux cuivres, le début de l’album insiste sur la volonté de diversité et déroule un tapis rouge aux autres titres parmi lesquels on retient presque spontanément « Hard Not To Believe », « Station Grey » et le final en apothéose regroupant « Morning It Comes » et le formidable « The Open Hall Of The Soul », sans doute le morceau le plus habité jamais écrit par Jesse Sykes à ce jour. Presque impudique sans pourtant trop en faire, la chanteuse réussit une sorte de coming out musical, un passage dans une nouvelle ère qui la fera glisser du statut de géniale chanteuse d’americana à celui de fabuleuse chanteuse tout court. Après tout, quoi de plus naturel ?