vendredi, 22 décembre 2006 Domingo (BBB Association – 2006) Durée 40’21 – 9 Titres
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Guitariste incontournable de la scène blues hexagonale, Lorenzo Sanchez a fait son trou aux côtés de son grand ami Fred Chapelier mais aussi bien avant dans le Brachay’s Blues Band où il évoluait aux côtés de ce que le genre compte de mieux comme musiciens ! Quarante années dont bientôt trente passées au service de la guitare auront conduit Lorenzo non seulement à la sagesse mais aussi et surtout à la maîtrise totale de l’instrument et lui auront permis de se produire seul ou en formation dans la totalité des festivals majeurs et aux côtés d’artistes comme Gary Moore, Lucky Peterson ou Connie Lush. Fidèle à ses amis déjà présents sur son premier opus, Pat Machenaud à la batterie et Abder Benachour à la basse, Lorenzo Sanchez a joué la carte de la continuité pour enregistrer « Domingo » et revient avec un ouvrage à la fois encore plus blues, encore plus world et encore plus soul … Depuis le temps qu’on l’attendait !
Découverts sur sa précédente démo, plusieurs des titres de « Domingo » prennent une toute autre dimension après être passés à la moulinette entre les mains d’un Fred Chapelier qui connaît si bien l’artiste qu’il parvient à tirer presque naturellement le meilleur de son jeu, de son chant et plus généralement de son son ! Attaché à ses racines, Lorenzo a écrit huit des morceaux en Andalou et y évoque aussi bien le pays de ses origines que la dictature argentine. Lancinante et riche, la mélodie évoque spontanément le blues, domaine auquel l’artiste est fortement attaché, mais se pare aussi de connotations plus funk, comme un croisement naturel des origines hispaniques, du vécu français et d’influences anglo-saxonnes incontournables. Si certaines phases de jeu rappellent tout naturellement Ry Cooder, le phrasé de Lorenzo reste globalement très personnel et si le guitariste se fait accompagner sur un titre par le décidément très présent Fred Chapelier, c’est pour mieux lui laisser prendre la place qui lui revient de droit sur un ouvrage où la guitare est reine et où les bonnes vibrations sont légion. De la richesse d’un « No Te Quiero Perder » à la finesse d’un « No Te Creas » en passant par la fougue d’un « Solo », la profondeur d’un « Plaza de Mayo » ou les miaulements évocateurs d’un « Cada Vez », il y en a pour tous les goûts sur un ouvrage dont le spectre musical a su s’élargir au maximum sans pour autant se disperser. Perfectionniste au point d’en devenir parfois presque maniaque, Lorenzo Sanchez nous sort un album qui lui ressemble en tous points, coloré, chaleureux, amical … et Andalou. Bravo !
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